La Banque mondiale vient de publier le premier de ses deux rapports annuels sur les perspectives annuelles pour les matières premières. Plusieurs pays africains, dont l’or est le premier produit d’exportation, sont concernés par ces prévisions.
Fin avril, l’institution de Bretton Woods a rendu public son premier rapport annuel sur les perspectives des marchés des matières premières. Le document indique que les prix des métaux précieux tels que l’or, le platine et l’argent, devraient connaître une hausse moyenne de 6% en 2023, grâce à la demande de valeurs refuges. Celles-ci permettent aux investisseurs de se prémunir contre la dépréciation de la valeur des autres actifs dans les périodes de crise ou d’incertitude, comme celle que traverse le monde depuis quelques mois. La situation actuelle est notamment caractérisée, selon la Banque mondiale, par des incertitudes quant aux perspectives de croissance de l’économie mondiale, des inquiétudes entourant l’évolution de l’inflation ou encore les tensions financières du premier trimestre liées à la faillite de plusieurs banques américaines et aux difficultés de Crédit Suisse.
Augmentation Selon le rapport, le prix de l’or a augmenté de 9% au premier trimestre 2023, sous la poussée d’un dollar plus faible et des incertitudes persistantes causée par la guerre en Ukraine et l’inflation élevée. Si ces conditions se maintiennent pour le reste de l’année, l’institution s’attend à un prix moyen de 1 900 dollars l’once troy, soit une hausse de 6% en glissement annuel. En revanche, prévient le rapport, 2024 devrait connaître une baisse de 8% du prix de l’or, à 1 750 dollars l’once troy, avec l’atténuation des pressions inflationnistes attendue l’année prochaine, la relance de l’économie mondiale ou encore la décision des banques centrales sur la quantité d’or à détenir. En 2022, les achats de ces dernières ont atteint leur plus haut niveau depuis 55 ans (1 135 tonnes selon le World Gold Council) et pourraient retomber à un niveau proche de celui de 2021 (450 tonnes) d’ici quelques mois. Cette demande plus faible devrait exercer une pression à la baisse sur les prix. En Afrique, plusieurs pays tirent une part importante, voire majoritaire, de leurs revenus d’exportation de l’exploitation de l’or. C’est le cas du Ghana, du Mali, du Burkina Faso ou encore de la Côte d’Ivoire, qui a fait de l’industrie minière la deuxième mamelle de son économie.
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