Gel des relations commerciales, expulsion de diplomates, rapatriement d’étudiants, l’Arabie Saoudite a vigoureusement réagi aux critiques adressées par les autorités canadiennes quant au traitement réservé par le royaume aux défenseurs des droits des femmes.
Depuis un tweet envoyé le 3 août, la ministre canadienne des Affaires étrangères s’inquiétait de l’arrestation de militants de droits de la femme et demandait « aux autorités saoudiennes leur libération immédiate, ainsi que celle d’autres activistes pacifiques des droits humains ».
Face à cette « ingérence » et « attaque », les autorités saoudiennes ont voulu donner un avertissement à tous ceux qui s’attaqueraient « à leur souveraineté ». Elles ont expulsé l’ambassadeur canadien à Riyad et rappelé le leur le 5 août. Le 6, c’est la compagnie aérienne Saudia qui annoncé la suspension de ses vols au départ et à destination de Toronto et 8 000 étudiants saoudiens au Canada seront redéployés vers d’autres pays.
Même si elle a réaffirmé la volonté de son pays de défendre les droits humains, la ministre canadienne s’est dite préoccupée par la crise en cours.