Référendum au Kurdistan : Nouvelle pomme de discorde

Après le référendum, les Kurdes vont-ils résister à la pression de la Turquie et de l’Irak ?

À la question « voulez-vous que la région du Kurdistan et les zones kurdes en dehors de l'administration de la région deviennent un État indépendant ? », les Kurdes ont répondu massivement « Oui » le 26 septembre, malgré les menaces de la Turquie, de l’Irak et de l'Iran et les avertissements internationaux contre ce scrutin qui pourrait déclencher d’autres conflits régionaux.

Plus de 3,3 millions de Kurdes se sont rendus aux urnes, le lundi 25 septembre, soit 72,16% des inscrits, selon la commission électorale. Le « oui » à l'indépendance, non-contraignant, qui a triomphé, est censé donner à Massoud Barzani, qui dirige le gouvernement régional du Kurdistan, un mandat pour négocier la sécession de cette région productrice de pétrole. Il espère pouvoir offrir aux Kurdes, soit 1/5è des 38 millions d'Irakiens, l’indépendance qu’ils réclament depuis un siècle, mais qui, malgré cette écrasante victoire, ne deviendra pas réalité dans un futur proche. 30 millions de Kurdes vivent dispersés dans la région, principalement en Irak, en Iran, en Turquie et en Syrie. Téhéran et Ankara craignent que ce désir d’indépendance ne renforce la volonté de separatisme de leurs propres populations kurdes, même si les peshmergas kurdes ont été d’une aide décisive contre l’État islamique, qui avait défait l'armée irakienne en 2014 et pris le contrôle d'un tiers du pays. Des pressions internationales s’exercent également pour étouffer toute velléité d’indépendance de ce groupe ethnique, dont une bonne partie est apatride depuis l’effondrement de l'Empire ottoman, il y a un siècle.

Indépendance ou conflit ? La Turquie a fait savoir qu'elle considérerait le résultat du référendum comme nul et non avenu. Le Président Recep Tayyip Erdogan a déclaré lundi que l'indépendance kurde était inacceptable et la Turquie a les moyens de faire pression, notamment en coupant l'oléoduc qui achemine le pétrole du nord de l'Irak vers le monde extérieur. L'armée turque a entamé des « manœuvres majeures » avec l'armée irakienne à la frontière, mesure visant les Kurdes. Manœuvres militaires, menaces économiques, interdictions aériennes, les principaux voisins du Kurdistan irakien sont mobilisés et rejoignent la désapprobation de la majeure partie de la communauté internationale, y compris les États-Unis, qui avaient permis aux Kurdes, en 1990, de gagner une large autonomie. Les véritables questions que cette volonté d’indépendance soulève sont le danger pour l’unité du pays et surtout l’épineuse question du partage des ressources naturelles, pas près d’être résolues. De nombreux observateurs pensent qu’il serait souhaitable que la situation soit réglée sans violence, dans une région rongée par les combats. Cependant, les réactions des uns et des autres font douter d’une résolution pacifique, ce qui pourrait aggraver une situation régionale déjà désastreuse.

Olivier Dubois

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