Le Parlement vénézuélien, seule institution dominée par l'opposition, a décrété l'état d'alerte le lundi 11 mars, après quatre jours de panne d'électricité, à la demande de Juan Guaido, président par intérim autoproclamé. « L'état d'alerte est décrété sur tout le territoire national (...) en raison de la situation calamiteuse dans le pays due à l'interruption de l'électricité », stipule le décret soumis par Juan Guaido, qui fait appel à la « coopération internationale » pour sortir le pays de l'ornière.
Selon la Constitution, la proclamation de l'état d'alerte - phase préliminaire à l'état d'urgence - ouvre théoriquement la voie aux quelque 250 tonnes d'aide humanitaire, vivres et médicaments, offerts principalement par les États-Unis, stockés aux portes du pays et que le gouvernement a bloqué par la force le 23 février.
Le président socialiste Nicolas Maduro a aussi dû décréter deux nouvelles journées chômées pour les administrations et les écoles, lundi et mardi, faute de transports publics. « Non, la situation n'est pas normale au Venezuela et nous n'allons pas laisser se normaliser cette tragédie », a déclaré Juan Guaido.
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