Des chercheurs ont épluché les dossiers de près de 2 500 personnes blanchies après avoir été condamnées à tort au cours des 30 dernières années et ont trouvé que des conduites illégales ou non éthiques de policiers, mais aussi de procureurs, avaient contribué à plus de la moitié de ces erreurs judiciaires.
Leur faute la plus courante: la dissimulation d'éléments à décharge dans 61% des condamnations pour meurtre erronées, mais aussi les pressions sur les témoins, les faux témoignages, la planque de drogues chez des suspects... indique le rapport du National Registry of Exonerations, un projet des universités Irvine en Californie et du Michigan.
Concernant l'usage excessif de la force, dénoncé lors de manifestations géantes, les Afro-Américains en sont davantage victimes que les suspects blancs, surtout dans les dossiers de meurtre ou de drogue, ont constaté les auteurs du rapport.
Comme pour les bavures lors des arrestations, ces conduites ont peu de conséquences pour leurs auteurs: seuls 17% des abus ont été suivis de sanctions, affirme le rapport.