Les États‑Unis ont annoncé le mardi 22 juillet 2025 leur retrait de l’UNESCO, effectif au 31 décembre 2026, invoquant un prétendu biais anti-Israël, une orientation jugée trop idéologique et la montée en influence de la Chine.
Washington, fondateur de l’organisation en 1945, contribue actuellement à 8% du budget de l’UNESCO, soit environ 150 millions de dollars par an, selon les données officielles. Sous l’administration Trump initiale, ces versements atteignaient 22%, mais avaient chuté en 2025.
Il s’agit de la troisième sortie américaine de l’organisation : la première en 1984 (Reagan), la seconde en 2018 (Trump), avec un retour en 2003 (Bush) et en 2023 (Biden). Ce retrait s’inscrit dans la stratégie « America First » de remise en cause des institutions multilatérales, avec les retraits de l’Accord de Paris et de l’OMS.
La Directrice générale, Audrey Azoulay, a exprimé ses regrets, tout en soulignant que l’UNESCO resterait opérationnelle grâce à une diversification des financements. Car ce retrait pose la question de la résilience financière et politique de l’organisation. Bien que la perte de 8% du financement soit moins sévère qu’en 2018, elle reflète une volonté répétée de Washington de s’effacer des institutions universelles, renforçant le rôle grandissant d’acteurs comme la Chine dans la gouvernance culturelle et scientifique.