Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Facebook, s’est expliqué ce 10 avril devant le Sénat américain sur le scandale « Cambridge Analytica », la société britannique qui a récupéré les données personnelles d’environ 86 millions d’utilisateurs du réseau social, à leur insu.
Facebook est une entreprise idéaliste
et optimiste. Pendant le plus gros de
notre existence, nous nous sommes
concentrés sur ce que pouvaient apporter
des connexions plus étroites entre
les gens. Il est clair désormais que nous
n’avons pas assez travaillé pour empêcher
ces outils d’être utilisés à des fins néfastes
», a affirmé Mark Zuckerberg devant les
sénateurs américains. Après ce scandale,
Facebook a annoncé des « mesures supplémentaires
» pour protéger les données
personnelles de ses utilisateurs. Parmi les
modifications prévues, le réseau annonce protecpar
exemple « un menu pour trouver et
gérer l’ensemble de ses paramètres de
confidentialité et des outils simples pour
trouver, télécharger et supprimer ses
données Facebook », dans une nouvelle
rubrique intitulée « accès à vos informations
». Reste à savoir si celle-ci permettra
de supprimer plusieurs applications
d’un coup, ce qui n’est pas possible pour
le moment. Certains utilisateurs s’étaient
aperçus que le réseau social avait collecté
la trace de leurs appels et SMS. Y a t-il des
mineurs parmi ceux-ci ? Le PDG de Facebook
dit l’ignorer, même s’il promet de faire connaître sa réponse aux sénateurs.
Interrogé par le sénateur Bill Nelson, qui lui
demandait si la finalité de Facebook n’était
pas d’offrir un service sans publicité mais
payant, Mark Zuckerberg a assuré « qu’il
existera toujours une version de Facebook
qui sera gratuite ».
Déterminés à mettre le fondateur de Facebook
devant ses responsabilités, les
sénateurs ne l’ont pas épargné, à l’image
de Dick Durbin, qui lui a demandé s’il partagerait
le nom de l’hôtel où il est descendu.
« Non », répondra Mark Zukerberg.
« Voudriez-vous nous dire avec qui vous
avez échangé des messages la semaine
dernière ? », « Non plus ». « C’est bien
de cela dont on parle aujourd’hui : votre
droit à la vie privée. Il s’agit de votre droit
et de savoir si vous êtes prêt à l’abandonner,
afin, je cite, de connecter le monde.
Tout le monde devrait pouvoir contrôler la
façon dont ses données personnelles sont
utilisées », a conclu le sénateur.
Cette première audition de son patron
devant les élus n’a pas marqué le réseau
social. L’action Facebook a même gagné
4,5%.