L’armée taïwanaise est en état d’alerte. Ces dernières semaines, Taïwan a fait état d’une très forte augmentation du nombre d’avions de l’armée de l’air chinoise qui ont violé son espace aérien et a fait décoller des chasseurs en réponse. La Présidente Tsai Ing-wen a annoncé le 21 septembre que ces chasseurs étaient désormais « armés ». Le ministre des Affaires étrangères, Joseph Wu, a exhorté le 22 septembre Pékin à « revenir aux normes internationales civilisées », à la suite des déclarations d'un porte-parole de la diplomatie chinoise qui affirmait que cette prétendue « ligne médiane » n'existait pas, « car Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois ». Furieuse de la visite en septembre d’un sous-secrétaire d’État américain pour un hommage au défunt Président taïwanais Lee Teng-hui, la Chine a lancé des exercices militaires. Cette visite, a dénoncé Pékin, « va encourager les partisans de l’indépendance de Taïwan dans leur arrogance et leur insolence ». La Chine continentale et Taïwan sont administrés par deux régimes différents depuis plus de 70 ans, mais Pékin considère le territoire insulaire comme faisant partie de la Chine, pour laquelle les exercices militaires sont une « opération légitime et nécessaire afin de garantir la souveraineté et l’intégrité territoriale ».
B.S.H.