La tenue de la 30ème Conférence des Parties (COP 30) à Belém, au Brésil, en octobre prochain, suscite des inquiétudes grandissantes. Prévue dans cette ville amazonienne pour marquer un symbole fort de la lutte climatique, elle se heurte à une crise du logement sans précédent.
Selon les premières estimations, les rares chambres d’hôtels disponibles atteignent déjà des tarifs exorbitants, jusqu’à 4 000 euros la nuitée au Radisson, alors que deux bateaux de croisière ont été affrétés pour loger des participants à des prix plus accessibles, autour de 100 euros la nuitée.
Critiquée comme une « COP des élites », la conférence semble inaccessible à de nombreux militants, bien loin de l’esprit de « COP des peuples » proclamé. En 2019, Jair Bolsonaro avait déjà annulé l’organisation d’une COP au Brésil au profit de l'Espagne. Les vols nécessaires, estimés à une centaine, pour rejoindre cette zone reculée à partir de Rio ou de Sao Paulo pourraient générer jusqu’à 120 000 tonnes de CO2, interrogeant la cohérence écologique d’un sommet censé défendre le climat.