La crise qui secoue Hongkong depuis des semaines, du fait d’un projet de loi controversé autorisant les extraditions vers la Chine, a franchi un nouveau palier le 1er juillet, jour anniversaire de la rétrocession du territoire semi-autonome à la Chine par le Royaume Uni, en 1997. Lors d’une conférence de presse, la cheffe de l’Exécutif, Carrie Lam, a condamné le 2 juillet « l’usage extrême de la violence » par des manifestants qui avaient occupé et saccagé le Parlement. « C’est quelque chose que nous devons sérieusement condamner, car rien n’est plus important que l’État de droit à Hongkong », a-t-elle ajouté, évoquant des événements « bouleversants et choquants ». Face à ce défi sans précédent pour le président chinois Xi Jinping, le gouvernement central a réagi mardi. Il a exprimé sa « plus énergique condamnation » et appelé les autorités hongkongaises à établir les « responsabilités pénales » pour « des actes graves et illégaux ». Depuis des mois, une bonne partie des sept millions de Hongkongais est vent debout contre le texte sur les extraditions, finalement suspendu. La colère s’est étendue au gouvernement hongkongais.