Alors que la pandémie n’est pas encore jugulée, l’Europe commence assouplit ses mesures et se prépare au déconfinement.
Pour la première fois depuis un mois, les Espagnols de moins de 14 ans ont pu sortir de chez eux le 26 avril. Une décision symbolique d'une Europe qui commence à tourner petit à petit la page du confinement. Moins touchée que l'Espagne, la France et l'Italie, l'Allemagne est le pays le plus avancé dans cette voie. Le gouvernement fédéral et les régions allemandes, qui ont le dernier mot en matière de santé, ont discuté des prochaines étapes du déconfinement ce jeudi, avant des décisions attendues le 6 mai. Leur voisin français a lui donné le 28 avril les grandes lignes de la levée progressive du confinement. Devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Édouard Philippe a dévoilé les grandes règles à appliquer dans six domaines-clés à partir du 11 mai : écoles, commerces, entreprises, masques, tests, isolement des malades et rassemblements, en affirmant « nous allons devoir vivre avec le virus ». « Si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai », a aussi prévenu Édouard Philippe, mettant en garde contre la tentation du « relâchement ». « Mais, si tout est prêt pour le déconfinement le 11 mai, alors commencera une phase qui durera jusqu'au 2 juin ».
En Italie, pays européen le plus meurtri du continent, le gouvernement a décidé que les cours ne reprendraient pas avant septembre. Malgré cette annonce, l'Italie sort aussi de son confinement avec la réouverture de certains magasins, déjà actée. Ce sera bien le 4 mai que l'Italie entrera officiellement dans la « phase 2 », synonyme de « coexistence avec le virus » et de reprise de l'activité. Une phase placée sous le signe de la « distanciation sociale », où le « comportement responsable de chacun sera fondamental », a prévenu Giuseppe Conte, résumant sa stratégie en un slogan : « Si tu aimes l'Italie, garde tes distances ». Les salariés seront invités, dans la mesure du possible, à utiliser leur propre voiture, leur trottinette ou leur vélo.
Attente au Royaume-Uni Boris Johnson, lui-même frappé par le virus et qui a effectué lundi dernier son retour aux affaires, a dit comprendre « l’impatience » de la population et promis des décisions « dans les jours à venir ». Il est très précautionneux, rapporte le Figaro.
Boubacar Sidiki Haidara