De plus en plus de murs et barrières érigés pour des raisons politiques, migratoires ou sanitaires, fragmentent la planète. Aux États-Unis, le mur frontalier avec le Mexique, renforcé sous Donald Trump, réduit de 86% les passages d’animaux comme jaguars, pumas et ours, bloquant totalement certains grands mammifères.
En Europe, les barrières entre la Hongrie et la Serbie ou entre la Pologne et la Biélorussie entravent les déplacements d’élans, bisons et lynx, isolant des populations déjà fragiles.
En Afrique, les clôtures autour des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, censées dissuader les migrants, perturbent les écosystèmes méditerranéens. Plus au sud, les « vet fences » du Botswana et de Namibie, destinés à protéger le bétail des maladies, ont provoqué un effondrement de plus de 90% de certains troupeaux d’antilopes, zèbres et éléphants, incapables d’atteindre les points d’eau.
Si ces murs peinent à retenir les humains, ils brisent des équilibres naturels fragiles et menacent la diversité génétique, soulevant la question d’un équilibre entre sécurité, développement et respect des écosystèmes.