Le lundi 1er août, les avions américains ont mené des raids contre l’organisation État islamique en Libye, pour libérer la ville de Syrte des djihadistes, qui en ont fait leur fief depuis plus d’un an. À la demande du gouvernement d’union nationale dirigé par Faïez el-Sarraj, les États-Unis viennent en appui aux forces pro-gouvernementales qui progressent désor- mais dans leur offensive. La présence des Britanniques et des Français pour des opérations de renseignements, a aussi été récemment révélée. Si cette intervention américaine est vue d’un bon œil par les grandes puissances, la Russie mise à part, elle divise cepen- dant en Libye, où le Parlement, basé à Tobrouk, estime que les frappes américaines sont illégales. « Le conseil présidentiel du gouvernement de Tripoli, en donnant son accord aux Américains, s’est approprié la fonction. Ce gouvernement n’a pas encore la confiance du Parlement et il n’a pas prêté serment », a déclaré Fathi al-Maryami, conseiller médias du Parlement à RFI. Il en est de même chez les voisins tunisiens et algériens, opposés depuis longtemps à une intervention, estimant qu’il faut d’abord une action politique pour trouver un arrangement entre les protago- nistes libyens, pris dans une folle ba- taille du pouvoir.
B.S