Une étape significative vient d’être franchie dans la sauvegarde du patrimoine islamique ivoirien. Ce mardi 30 septembre 2025, le ministère de la Culture et de la Francophonie et le Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires Islamiques (COSIM) ont signé une convention destinée à protéger, restaurer et valoriser les archives documentaires liées à l’islam en Côte d’Ivoire.
Cette initiative, fruit d’un accord scellé le 10 juillet dernier entre la ministre Françoise Remarck et le guide de la communauté musulmane, Cheikhoul Aïma Ousmane Diakité, marque une réponse concrète face aux menaces qui pèsent sur les manuscrits, parchemins et collections islamiques, véritables témoins de l’histoire spirituelle et intellectuelle du pays.
La convention repose sur quatre axes majeurs : l’inventaire des archives, leur numérisation et restauration, leur valorisation à travers des expositions et supports numériques, ainsi que la formation des acteurs locaux. La région du Gontougo, dans le district du Zanzan, servira de site pilote pour lancer ces opérations.
Dans son intervention, la ministre Françoise Remarck a salué « la mémoire des savants et témoins vivants des liens entre la Côte d’Ivoire et le monde islamique », et rappelé que cette action s’inscrit dans le cadre légal instauré par la loi sur la protection du patrimoine culturel adoptée en 2023.
Pour sa part, Cheikhoul Aïma Ousmane Diakité a souligné la portée spirituelle et identitaire de ce projet, qui « contribue à consolider la paix et à transmettre aux générations futures un héritage précieux ».
Avec ce partenariat, la Côte d’Ivoire ambitionne de devenir un modèle régional de sauvegarde du patrimoine islamique ancien.
SYS
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