On ne les appellera plus huissiers, mais commissaires de justice. Le projet de loi avait été adopté en conseil des ministres en mars dernier, avant d’être ensuite approuvé par l’assemblée nationale. « Nous n’attendons plus que la promulgation de ce texte », a indiqué récemment Me Cissé Yao Jules, président de la chambre nationale des huissiers de justice de Côte d’Ivoire. C’était au cours de leur assemblée générale, tenue au Palais de justice du Plateau. Et il y a des avantages à ce changement, selon Me Cissé Yao Jules. « Désormais, il n y’ a plus de passerelle pour entrer dans cette profession. Tout se fait par voie de concours (…) Nous aurons assez d’attributions, mais aussi des obligations vis-à-vis des populations. C’est pour cela nous avons mis l’accent sur l’assainissement (...) N’importe qui ne peut plus se prévaloir aujourd’hui de la profession clerc ou d’huissier de justice (...) L’un des avantages au plan communautaire, c’est que tous ceux qui exercent dans nos cabinets qui sont assermentés tels que les clercs, seront dispensés du stage professionnel», a précisé le président de la chambre nationale des huissiers de justice. A cette occasion d’ailleurs, les premiers stagiaires issus par voie de concours ont été présentés au cours de l’assemblée nationale. Ils sont au nombre de 16. L’assainissement au sein de la profession a notamment porté ses fruits. Donnant ainsi un bilan moral et financier jugés positif par Me Cissé. Le ministère de la Justice s’est notamment fait représenter par son sous directeur des professions judiciaires à la direction des services judiciaires, qui a annoncé des réformes au niveau des textes pour appuyer les désormais commissaires de justice.
Raphaël TANOH
JDF TV
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