Pas après pas, Théophile Ahoua N’doli est toujours resté dans le sillage du Vice-président, Daniel Kablan Duncan, auprès duquel il évolue depuis plus de 25 ans. Nommé à la tête de l’Inspection générale d’État depuis bientôt un an, il fait office de garant de la transparence dans la gestion des biens publics.
Le dernier rapport produit par l’Inspection générale d’État (IGE), le 1er juin dernier, à fait sortir le Président de la République de ses gonds, du fait des nombreux dysfonctionnements constatés à l’intérieur de certaines structures étatiques. Un travail minutieux abattu par les collaborateurs de Théophile Ahoua N’doli, rappelant le boulot que ce dernier a abattu entre 1990 et 1993, alors qu’il était Directeur de cabinet du ministère de l’Économie, des finances et du plan, avec pour ministre Daniel Kablan Duncan.
Pour le meilleur et le pire S’il a bénéficié de la confiance du Président Alassane Ouattara, qui a fait de lui le chef d’une institution aussi importante et sensible que l’IGE, c’est sûrement pour ses qualités de bon serviteur de l’État qui a fait ses preuves partout où il a servi, et aussi peut être parce qu’ils sont tous deux issus du même sérail de la finance internationale. Ancien fonctionnaire de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), Ahoua Ndoli est Docteur d’État en économie. Cet éminent universitaire, qui a dispensé des cours aussi bien à l’université d’Abidjan qu’à Clermont Ferrand en France, a été ministre du Plan, de l’industrie et du tourisme de 1996 à la chute du PDCI, en décembre 1999. Après une période de disette, la fin de la crise post électorale de 2011 marquera le retour en grâce du haut cadre de l’administration, qui ira servir cette fois au ministère des Affaires étrangères, puis à la Primature, au poste de directeur de cabinet, toujours sous la houlette de son mentor Daniel Kablan Duncan, qu’il suivra d’ailleurs dans ses premiers mois en tant que Vice-président de la Côte d’Ivoire.
Même au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), où il milite, il s’est toujours « rangé derrière les positons de Duncan », confie l’un de ses proches. Pour preuve, dans la bataille entre pro et anti parti unifié qui divise le parti actuellement, ce cadre, d’habitude avare en paroles et favorable au parti unifié, sillonne le pays pour donner de la voix, tout comme le fait Daniel Kablan Duncan. Peu ouvert à la contradiction, selon certains de ses anciens collaborateurs à la Primature, le septuagénaire n’est pas encore prêt à couper le cordon ombilical qui le lie à son mentor, auquel il voit, en privé, un avenir présidentiel.
Malick SANGARÉ