Après le décès de son candidat à la présidentielle, le parti des houphouëtistes doit se trouver un autre poulain à trois mois des élections et en pleine période de dépôt des candidatures.
Le temps joue-t-il contre le Rassemblement des houphouëtistes pour la paix et démocratie (RHDP) ? Après avoir perdu son candidat Amadou Gon Coulibaly à 8 jours du début de dépôt des candidatures, il doit se trouver un autre candidat avant le 31 août.
Pressions En interne, certains cadres mettent la pression sur le Président Alassane Ouattara afin que ce dernier se remette dans le jeu. Plusieurs réunions se sont tenues à cet effet pour évoquer le plan B et la direction exécutive du parti semble vouloir mettre les bouchées doubles afin de le convaincre. Mais le premier concerné semble ne pas vouloir revenir sur sa décision. « C’était sa décision, mais le contexte a changé et il faut en tenir compte », laisse entendre le Directeur exécutif Adama Bictogo, chef de file de ce courant, qui souhaite un revirement de la situation. Les choses devraient se préciser moins d’une semaine après l’enterrement d’Amadou Gon Coulibaly, prévu ce vendredi 17 juillet dans sa ville natale de Korhogo.
Nouvelle génération Pourtant, dans les coulisses, deux autres noms circulent chez les cadres et militants. Ceux d’Hamed Bakayoko et de Patrick Achi. Les deux personnalités, en plus d’être au sommet de l’appareil étatique, étaient pressenties pour conduire la campagne du RHDP et rester dans le Top 3 des présidentiables du pays. « Tout est dans la balance. Rien n’est à exclure. Il nous faut nous mobiliser autour de notre figure candidat, qui qu’il soit », explique un cadre du RHDP, pour lequel l’heure n’est plus à « la tergiversation et aux calculs personnels ». Selon une source diplomatique, tout devrait se jouer lors des prochaines nominations au sommet de l’État, pour les postes de Vice-président et de Premier ministre, qui devraient trouver preneurs d’ici la fin juillet. Même si les deux hommes ont gagné en confiance au sein de l’appareil du parti, ils devront redoubler d’ardeur, dans la mesure, où à trois mois des élections, l’heureux désigné devra battre le rappel des troupes. « La campagne sera elle-même teintée de tristesse à cause de ce décès », prévient un autre cadre du parti. Mais, au sommet, l’on se refuse tout commentaire.
Yvann AFDAL
JDF TV
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