Jean-Yves Abonga : « Il y a mieux à faire à la MUGEFCI »

Dans cette interview, le président de la Centrale Intersyndicale des travailleurs de Côte d’Ivoire, fait le point sur les primes des enseignants.

 

Depuis quelques semaines, le front social est apaisé. Les enseignants qui réclament des primes se sont calmés. Peut-on dire que le dialogue social avance bien ?

Le dialogue social est ce que nous avons toujours demandé. Si le Gouvernement et les syndicats d'enseignants sont assis à la table de négociation, c'est tout à leur honneur. En ce qui nous concerne à la Centrale ITCI, nous restons résolument engagés dans l'esprit et la lettre du Protocole d'accord portant trêve sociale signé le lundi 08 aout 2022 entre le Gouvernement et les 08 organisations syndicales.

 

À quelle étape en sommes-nous avec les discussions avec  le Gouvernement ?

Il y a quelques semaines, nous avons reçu au siège de la Centrale ITCI, une délégation du CIRES (un cabinet d'experts), qui mène une étude sur la faisabilité de l'octroi de la prime. La délégation est venue recueillir les avis et les informations des organisations syndicales de base membre de notre centrale. La séance de travail s'est bien déroulée. Et nous pensons que cette démarche s'inscrit dans le cadre du processus validé par le Gouvernement et les organisations syndicales des enseignants.

 

Y'a-t-il un chronogramme précis pour le paiement de la prime des enseignants ?

On ne saurait parler de chronogramme à proprement parler. Ce que nous savons est que le Gouvernement a mis en mission un cabinet d'experts (le CIRES) pour faire une étude sur la prime réclamée par les organisations syndicales des enseignants. Leurs conclusions sont prévues pour être connues fin décembre 2025.

 

D'après des informations, le Gouvernement a décidé d'inclure dans ces négociations, des primes d'un certain nombre de professions. De quels corps s'agit-il ?

Je n'ai pas cette information. Cependant, la tendance est d'accorder la prime à l'ensemble des fonctionnaires. Et pour nous, ce ne serait que justice au nom du principe de l'équité prôné par le Statut général de la Fonction publique.

 

Au niveau de la Centrale ITCI, avez-vous d'autres doléances transmises à la table des négociations ?

Bien sûr, plusieurs revendications restent en suspens. On peut citer entre autres la correction de la grille salariale, la bonification indiciaire...

 

 Comment évoluent ces échanges ?

Les échanges se déroulent dans le cadre du Comité Consultatif de la fonction publique. Et à présent, il faut dire que les négociations n'ont pas été ouvertes sur ces revendications.

 

On a l'impression que les structures syndicales ont gagné en maturité dans la manière de revendiquer. On laisse la place à la négociation. Est-ce une nouvelle façon de vous faire entendre ?

Avec la trêve sociale, les organisations syndicales sont inscrites dans un nouveau paradigme. Désormais, le dialogue est privilégié. De toute façon, après les grèves, on est toujours obligé de s'asseoir à la même table que les autorités pour discuter. D'où le sens du dialogue que nous ne cessons de prôner depuis 2017.

 

Les élections de la MUGEFCI ont été programmées pour quand ?

Les dernières élections ont eu lieu en décembre 2021. Normalement, nous sommes dans la période pour l'ouverture de la période électorale. Mais il revient aux dirigeants actuels de la MUGEFCI de publier le calendrier électoral.

 

Seriez-vous candidat au poste de PCA ou bien allez-vous soutenir un autre candidat ?

Nous travaillons dans un groupe composite de mutualistes depuis 2021. Nous tiendrons une réunion très bientôt pour définir une position commune.

 

Comment avez-vous jugé le mandat du PCA Paul Gnogbo ?

Le regard que nous portons sur l'exercice du Conseil d'administration sortant sera fait en temps opportun. Pour le moment, nous nous attelons à rabattre la troupe des mutualistes qui ont cru en notre programme de gouvernance. Et après, nous vous dirons ce que nous pensons de la gestion du Conseil d'administration sortant.

 

Y'a t-il mieux à faire dans la gestion de la MUGEFCI ?

Bien évidemment, il reste beaucoup à faire. Et notre programme de gouvernement donnera les lignes de notre gestion de la mutuelle.

 

Le nouveau statut général de la fonction publique a été adopté. Où en sommes-nous avec la mise en œuvre ?

Un séminaire s'est tenue la semaine dernière pour l'adoption des décrets d'application du statut général de la fonction publique. On attend de prendre connaissance desdits décrets pour mieux apprécier la mise en œuvre.

 

On avait annoncé la création des nouveaux emplois avec ce statut. Est-ce le cas ?

La création des nouveaux emplois continue de faire l'objet d'échanges. Au moment venu, le ministère de la fonction publique communiquera sur cet aspect du décret.

 

Quels sont les grands axes sur lesquels la centrale ITCI compte agir en 2026 ?

L'année prochaine, au niveau de la Centrale ITCI, l'accent sera mis sur la formation des responsables des syndicats de base membre de la centrale. Pour nous, un militant qui n'est pas bien formé est un danger pour lui-même et sa structure syndicale. Car pour nous, nos militants doivent être bien formé pour mieux revendiquer. C'est d'ailleurs notre slogan. Donc en 2026, plusieurs formations sont prévues au profit des syndicats de base membres de la centrale ITCI.

Interview réalisée par Raphaël Tanoh

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