À l’initiative de l’Office national de l’état civil et de l’identification (ONECI), avec l’appui financier de l’Union européenne, une rencontre stratégique s’est tenue ce mercredi 23 avril 2025 à Marcory. L’objectif : poser les bases d’un réseau national de référents pour renforcer la lutte contre la fraude documentaire et à l’identité.
Autour de la table, des représentants d’institutions publiques, parapubliques et privées, mobilisés face à une menace devenue « plus subtile, plus technologique et plus intelligente », selon le directeur général de l’ONECI, Christian Ago Kodia. Ce dernier a souligné l’importance d’une réponse collective et coordonnée. Le réseau en gestation sera chargé de prévenir, détecter et analyser les cas de fraude, tout en favorisant le partage d’expertise entre les acteurs.
Au-delà de l’aspect technique, la démarche s’inscrit dans une volonté politique claire. « La prévention et la lutte contre la fraude documentaire et à l’identité sont des priorités du gouvernement », a assuré le DG de l’ONECI. Il en va de la protection de l’identité, de l’équité entre les citoyens et de la préservation des finances publiques.
La fraude prend des formes variées : contrefaçon, falsification, usurpation, ou encore obtention frauduleuse de documents authentiques. Pour y faire face, l’ONECI a déjà engagé plusieurs initiatives : sécurisation des certificats de nationalité, campagnes de sensibilisation, cartes professionnelles infalsifiables, ou encore outils technologiques tels que Cityweb, le Terminal de Vérification d’Identité (TVI) ou le Cachet électronique visible (CEV).
Les chiffres parlent, en 2021, 25 000 signalements ont été enregistrés, 6 881 fraudeurs interceptés, et plus de 10 réseaux criminels démantelés, selon la DST.
Siondenin Yacouba Soro