Malgré la pandémie à coronavirus, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) note une rentrée scolaire plus au moins animée. En même temps, elle compte porter un gros coup à la fraude scolaire cette année, selon son Secrétaire général.
Depuis la rentrée scolaire, de nombreux parents d’élèves traînent les pas. Cela vous rassure-t-il ?
Nous pensons que cette rentrée est particulière, à cause de la pandémie à coronavirus. Nous sommes à la deuxième semaine de la reprise et je crois que les parents commencent à envoyer peu à peu leurs enfants à l’école. Il faudra certainement attendre la fin du mois pour assister à une rentrée scolaire totale.
Cette année, autour de quoi va se bâtir la bataille de la FESCI ?
Tout d’abord contre la fraude. Nous l’avons annoncé. Et le constat est que le phénomène continue, malheureusement. Pendant les examens de fin d’année, de nombreux candidats ont été pris en train de tricher, comme lors du baccalauréat et pendant le BEPC. Il faut parvenir à endiguer ce fléau, qui plombe l’école ivoirienne. La FESCI va concentrer ces efforts pour lutter contre la fraude.
Comment la FESCI compte-t-elle s’y prendre ?
Nous sensibilisons dans les écoles, par exemple. Nous participons aussi à des séminaires. Et nous avons d’ailleurs un séminaire en vue sur la fraude dans les jours à venir.
La FESCI avait promis lutter contre les tontines sexuelles, qui sont dénoncées par les parents depuis de nombreuses années, mais le phénomène continue...
Malheureusement, des élèves continuent de cotiser dans le but d’inviter des jeunes filles dans des hôtels pour des ébats sexuels. C’est un phénomène qui est répandu et nous n’allons pas arrêter d’insister auprès de nos camarades afin qu’ils tournent le dos à ces pratiques honteuses.
L’actualité politique est brûlante en ce moment. La FESCI a-t-elle son mot à dire sur la situation en Côte d’Ivoire ?
Nous avons nos assises le 26 septembre prochain. La FESCI va se prononcer à cette occasion. Pour l’instant, nous observons.
Croyez-vous que la violence existe toujours à l’université ?
Aujourd’hui, Dieu merci, elle a baissé. Mais il faut continuer le travail. Nous voulons éradiquer ces comportements dans les universités, dans les lycées et collèges. C’est pour cela que nous avons annoncé un mandat zéro violence.
Raphaël Tanoh
JDF TV
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