Cinq gendarmes ivoiriens ont t arrts samedi 21 juin par des Volontaires pour la dfense de la patrie (VDP), suppltifs civils de larme burkinab, proximit de la frontire entre la Cte dIvoire et le Burkina Faso. Linformation a t confirme par une source gouvernementale, mercredi 25 juin. Ce nouvel pisode alimente les tensions persistantes entre les deux pays voisins, aux relations de plus en plus crispes depuis larrive au pouvoir, en 2022, du capitaine Ibrahim Traor Ouagadougou.
Le lieu exact de l’arrestation demeure incertain. Toutefois, la source ivoirienne estime improbable que des VDP aient opéré sur le sol ivoirien : « Les VDP ne s’aventureraient pas à franchir la frontière pour arrêter des forces de sécurité ivoiriennes. Les gendarmes ont, selon toute vraisemblance, franchi le territoire burkinabè », confie-t-elle.
Une démarche diplomatique a été engagée : Abidjan a formellement demandé la restitution de ses éléments. La source rappelle qu’il y a deux mois, des VDP appréhendés en Côte d’Ivoire avaient été remis aux autorités burkinabè, évoquant un précédent qui pourrait faciliter une issue similaire.
La frontière, longue de 600 kilomètres, reste poreuse et propice aux incidents. En septembre 2023, deux gendarmes ivoiriens arrêtés au Burkina Faso avaient été détenus plus d’un an. Depuis, les frictions s’intensifient, amplifiées par les divergences géopolitiques : le Burkina Faso, désormais membre de l’Alliance des États du Sahel (AES), s’est éloigné de la France, tandis qu’Abidjan maintient des liens étroits avec Paris et accueille plus de 80 000 réfugiés burkinabè, victimes du chaos sécuritaire au Sahel.
S.S.Y