À l’instar des autres faitières, la Centrale Intersyndicale des travailleurs de Côte d’Ivoire (ITCI), a célébré les salariés du pays, ce jeudi à Yopougon. Jean-Yves Abonga, président de l’ITCI a profité de l’occasion pour évoquer les difficultés qu’ils rencontrent. « En Côte d’Ivoire, les travailleurs – qu’ils soient dans le secteur public, privé formel ou informel – expriment des attentes spécifiques, souvent liées aux conditions de vie, à la sécurité de l’emploi et à la reconnaissance professionnelle », a indiqué M. Abonga. Parmi leurs attentes, il y a le respect de la dignité humaine ; le traitement équitable et respectueux dans l’environnement de travail ; la revalorisation de la prime ADO à 100% ; l’accès à une couverture maladie, retraite, indemnités de chômage ou accidents de travail. La Centrale ITCI demande aussi la revalorisation des salaires, « souvent jugés insuffisants face au coût de la vie » ; une meilleure prise en charge des travailleurs du secteur informel par des mécanismes adaptés.
Tout en regrettant les récentes grève des enseignants, la centrale appelle le gouvernement à un dialogue constructif avec les leaders syndicaux de l'Intersyndicale du MENA/METFPA, qui avait initié cet arrêt de travail. « Oui un véritable dialogue constructif accompagné du respect des engagements pris. Cela consolide la confiance et dispose les esprits à la conciliation et aux concessions mutuelles. Si le gouvernement reconnaît que la revendication des enseignants relative à l'octroi d'une prime d'incitation à leurs profits est légitime et mérite qu'on la regarde avec attention, il est temps d'amorcer le dialogue véritable sur la question. C'est pour cela que nous avons salué la tenue de l'atelier de Bassam des 18 et 19 avril dernier qui a dégagé un chronogramme de discussions », a ajouté Jean-Yve Abonga, qui dit assumer pleinement la seconde trêve sociale signée en 2022. « Ce protocole d'accord a permis des avancées notables sur les conditions de vie et de travail des fonctionnaires et agents de l'État de Côte d'Ivoire. Pour rappel, l’institutionnalisation de mécanismes tripartite et bipartite est la garantie de négociations régulières et d’avancées également régulières des conditions de travail et de vie des travailleurs. En Afrique, des pays comme le MAROC, le Bénin et le Sénégal pour ne citer que ceux-là ont ce type de mécanismes », a justifié le leader syndical.
Jonathan Largaton