Depuis le 17 août 2025, la région du Bounkani est confrontée à un afflux massif de réfugiés venus du Ghana, contraints de fuir des violences meurtrières liées à un conflit foncier. Plus de 3 000 personnes ont franchi la frontière et sont actuellement dans plusieurs localités ivoiriennes, notamment à Vonkoro, où plus de 2 000 déplacés sont recensés.
Face à cette situation, le maire de Bouna, Brahima Ouattara, s’est rendu le samedi 6 septembre à Vonkoro afin de témoigner la solidarité du Conseil municipal. Il a remis aux réfugiés deux tonnes de vivres, des nattes, des seaux et du savon, et souligné qu’« il est du devoir des autorités locales de répondre à cet élan humanitaire ». Le maire a également salué le soutien du gouvernement, conduit par le président Alassane Ouattara, qui met en place des mesures d’accompagnement.
Le sous-préfet de Bouna, Koffi Apollinaire, a rappelé l’ampleur des défis comme l’alimentation, l’hygiène, l’hébergement et la sécurité. Il a insisté sur l’engagement initial des communautés locales, notamment la chefferie du canton de Niandégué, rapidement rejointes par le roi de Bouna, les élus, les cadres locaux ainsi que la ministre Nialé Kaba et le président du Conseil régional, Philippe Hien.
De son côté, Zinon Honda, président des jeunes de Vonkoro, a confirmé l’arrivée continue de réfugiés. « Certains ont été pourchassés et même tués au Ghana. Ils n’ont eu d’autre choix que de trouver refuge ici », a-t-il expliqué, tout en remerciant les premiers donateurs.
Si la solidarité s’organise, les besoins restent immenses. Les autorités locales appellent à une issue diplomatique rapide afin de garantir le retour pacifique des réfugiés dans leur pays d’origine.
S.S.Y
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