Laurent Dona Fologo « les héritiers politiques d’Houphouët ont une vision claire de l’Houphouëtisme »

Le journal d’Abidjan a rencontré Laurent Dona Fologo, 78 ans et ayant consacré 24 ans de sa vie au service du Père de la nation, Félix Houphouët Boigny à l’occasion du 24 eme anniversaire de la disparition du Sage de la nation.

Quel souvenir gardez-vous de lui 24 ans après ?

Pour moi le Président Félix Houphouët Boigny n’est pas mort et il ne mourra jamais. Il n’est pas mort au point que j’ai fais une note aux journalistes d’éviter de dire feu Félix Houphouët Boigny. On ne dit jamais d’un grand homme de cette envergure feu. Vous n’entendrez jamais feu De Gaulle ou Feu Kennedy etc.

Nous savons qu’ils sont partis mais nous devons parler d’eux comme s’ils étaient présents. Parce que, par rapport à l’histoire et aux œuvres laissées ils ne sont pas morts. Donc, je garde du Président Félix Houphouët Boigny, un homme exceptionnel. Ayant été son collaborateur, parfois son confident sur certains points. Son collaborateur sur le plan politique et ayant bénéficier de sa confiance très tôt, j’ai commencé à 25ans où j’étais déjà dans les sillages à Fraternité Matin.  Tout est parti de là et j’ai eu la chance de bénéficier de sa confiance qui l’a amené à me confier beaucoup de missions en Côte d’Ivoire  et hors du pays. Aujourd’hui, quand nous parlons de lui, nous pouvons être taxé de nostalgique, comme des personnes qui ont du mal à s’adapter au temps nouveau. J’admire ce qui est fait à ce jour, mais je le mets toujours en parallèle avec ce que le père fondateur a laissé et avait vu très tôt. Les gouvernants d’aujourd’hui sont tous ses proches. Le Président Bédié, a été ministre très tôt (35 ans). Le Président Ouattara, a été son premier premier ministre et le seul d’ailleurs.  C’est lui qui l’a fait venir près de lui dans des moments très difficiles. Ces deux gouvernants principaux (Bédié et Ouattara) sont ses produits et fils spirituels.  C’est pourquoi, je dis qu’il n’est pas mort.  Nous continuons son œuvre. Moi, un peu à l’écart mais, c’est tout comme. Je soutiens ce qui est fait aujourd’hui et j’ai une vue claire de ce qui est entrepris et je dois dire que j’en suis fier.

Etes-vous convaincu que  son œuvre  est entrain d’être propagée dans l’avenir ? l’héritage est-il bien géré ?

Je crois que les héritiers politiques, spirituels d’Houphouët gèrent bien l’héritage et ont une vision claire de l’Houphouëtisme. C’est-à-dire un pays de paix, d’amour, de cohésion, d’unité, de prospérité et de développement. Tout ce qui est entrepris aujourd’hui va dans ce sens. Les temps ont changé ; c’est vrai que malheureusement nous avons connu cette crise regrettable avant et post- électorale qu’on ne peut ignorer. Cette crise a pu freiner la marche en avant mais, grâce à l’habilité et la détermination du Président Alassane Ouattara, qui a su donner la main à son ainé Bédié qui lui apporté son soutien. Je crois que nous avons repris le chemin d’Houphouët.  Et la vision du Président Ouattara, est tout à fait Houphouëtiste à travers l’amour et la cohésion pour la prospérité du pays. C’est ce que nous voyons et c’est ce que nous saluons.

Quel sentiment vous anime à ce jour de voir que  ceux qui, par le passé,  l’avaient combattu,  se réclament aujourd’hui Houphouëtiste ?

Je crois que les Houphouëtistes de la première comme de la onzième heure nous font tous plaisir. Je souhaite que tous les politiques se réclament de lui. Que ce soit vrai et bien vécu ou pas il vaut mieux ça que de n’avoir aucun repère, aucune vision et aucune attache. Il est notre lien commun, il est le lien commun de tous les politiques et même de l’opposition. Tout le monde s’en réclame aujourd’hui et nous les premiers, ne pouvions être qu’heureux et fiers.

Il y a néanmoins, quelques points qui me gênent le Président Gbagbo, pour des raisons politiques ou peut être profonde avait entrepris des actions qui devaient l’honorer notamment, la construction d’un mausolée à Abidjan et tout le monde voyait des grues au-dessus de la présidence. Le transfert de la capitale, une loi qui a été voté à l’Assemblée Nationale, il faut donc dire pour être vrai que Yamoussoukro est la capitale politique.  Donc les actions que nous posons doivent être  de transférer la capitale politique. Comme Washington par rapport à New York aux USA, au  Brésil, Rio de Janeiro par rapport à Brasilia, Nigeria vous avez Lagos la capitale économique et Abuja la capitale politique. C’est ce que Houphouët  voulait faire. Et jamais, nous n’avions abrogé cette loi et donc Yamoussoukro est bien la capitale politique. Les institutions politiques importantes doivent y être transférées. Evidemment, selon nos moyens nous devons le faire progressivement. Ce que nous constatons aujourd’hui cette ville est entrain de se dégrader, elle tombe presqu’en ruine. Et nous Houphouetistes, avions mal au cœur. Moi-même, j’ai été secrétaire General du PDCI pendant 10 ans et voir que ce nous appelions la maison du parti à Yamoussoukro, il y a plus d’herbes que de maisons, cela m’est pénible. On m’a même rapporté que la villa d’Houphouët qu’on envisageait de transformer en musée national aujourd’hui, avec des pluies, il y a des endroits où l’on est obligé de mettre des seaux pour recueillir l’eau du toit à l’intérieur de la principale résidence. Aujourd’hui, Yamoussoukro, non seulement végète mais recule et ce parce que celle-ci vivait des actions et des dates importantes de la République. Par le passé, toutes les grandes réunions et conférences se tenaient là-bas et les infrastructures sont là pour ça. Les premiers jeux de la Francophonie que j’ai organisé en tant que, Ministre de la jeunesse et des sports, se sont tenus là-bas. Il y avait plus de 5 000 jeunes, tous ont logés  au lycée scientifique et à l’INPHB. Ce fut un succès.

J’ai vu dans un journal récemment que les tenants des maquis de Yamoussoukro  exprimaient leur désarroi parce qu’aucun n’a été associé au SARA encore moins à la conférence UE-UA. Toutes les conférences qui se tenaient ont été arrêtées, des maquis risque de fermer et personne ne réagit. La capitale politique sur ce plan est entrain de reculer. Les fils de Boigny au pouvoir ou non, devraient faire un effort pour ne pas laisser mourir Yamoussoukro. Mieux, il faut qu’il y ait un plan de transfert de la capitale. Ça ne gênera pas Abidjan qui aura son métro. Surtout qu’Abidjan est trop plein, beaucoup d’efforts sont faits pour décongestionner Abidjan. Mais, une des actions majeures c’est le transfert de la capitale.

 Je lance donc un appel pour sauver Yamoussoukro.  Je ne souhaite pas assister à la mort de cette ville. C’est le seul point qui me chagrine sinon, tout le reste est salutaire. On a même lancé plusieurs travaux de réhabilitations de voiries. Mon vœu, c’est que Dieu donne au président  Ouattara le temps et les moyens de poursuivre tous ces travaux.

Pensez vous que la nouvelle génération pourra sauver ces symboles ?

Je crois que l’allure que Ouattara a donné à la Côte d’Ivoire est claire et ceux qui viendront en tiendront compte de la même manière que les gouvernants d’aujourd’hui tiennent compte de ce que Félix Houphouët avait posé. Car, Houphouët a posé les fondations, il a élevé les murs comme il pouvait et nous constatons que Ouattara continue dans cette lancée. La vision n’a donc pas changé. Je pense que ceux qui viendront poursuivront dans cette voie à leur manière. Mais, l’objectif ne changera pas. J’ai reçu un groupe d’étudiants qui n’ont pas connu Houphouët mais ont créé, sans aucune pression une association dénommée « Houphouët nous parle » afin, que l’œuvre et les valeurs que celui-ci nous a inculqué ne meurent pas. Je leur ai demandé d’où leur est venue cette idée. Ils ont répondu que « nous qui n’avons pas connu Houphouët. Qu’est-ce qu’il nous dirait s’il était encore en vie ? Alors Houphouët nous parle !» nous sommes donc venus vous voir vous, qui l’avez côtoyé, parlez-nous ! C’est de là que tout est parti.

Je pense qu’il n’y a pas d’inquiétudes à se faire sur la suite. Je suis sûr que tous les jeunes ivoiriens aiment le pays  et feront tout pour poursuivre le chemin que le Président Ouattara est entrain de tracer.

 

Ouakaltio OUATTARA et Fatoumata DOUMBIA

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