La main du juge a été mourde pour Guillaume Soro et legère pour certains de ses compagnons. Condamné à vie pour atteinte à la sûreté de l'Etat, Guillaume Soro peut néanmoins se réjouir de voir ses frères cadets Simon et Rigobert, condamnés à 17 mois de prison ferme, ainsi que l'ex-député Alain Lobognon et Félicien Sekongo. Après plus de 17 mois passés en prison, ces derniers respirent à nouveau l’air de la liberté. D’autres accusés ont écopé de 20 ans d'emprisonnement parmi lesquels, l'ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba, et le chef du protocole de Guillaume Soro Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul. Mais ces derniers s’attendaient plus ou moins à un tel verdict dans un contexte de bras de fer entre ex alliés. Entre le Conseil de Guillaume Soro, qui assure faire appel de la décision du tribunal criminel d'Abidjan-Plateau visant leur client et ses proches et un Guillaume Soro qui a rejeté d’office cette condamnation, s’ouvre un nouvel épisode. Convaincu que cette décision vise à l’écarter du jeu politique, Guillaume Soro de plus en plus isolé ne s’avoue pas pour autant vaincu. S’il peut compter de moins en moins sur Henri Konan Bédié et la dislocation de la « galaxie Soroiste » après le départ de plusieurs de ces cadres et militants, il n’en demeure pas moins que loin des frontières ivoiriennes, il continue de travailler ses réseaux ou du moins ce qu’il en reste.
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