Après sa démission du gouvernement, en mars dernier, Marcel Amon Tanoh (69 ans) ne compte pas tourner une page sur sa carrière. Plus technocrate que politique, celui qui a progressé dans une sphère politicienne, d’abord avec son père et ensuite avec Alassane Ouattara, veut s’essayer au combat. Non plus comme un acteur de second plan ou encore technocrate, mais plus comme un challenger. L’homme s’est entouré d’un petit cabinet de réflexion, qui travaille sur son image. Peu connu et peu habitué des grandes foules, il multiplie les vidéos afin de lever le voile sur sa personnalité, son parcours et ses qualités. Devenu actif sur les réseaux sociaux, il espère séduire dans un premier temps le public ivoirien sans rien dévoiler de son agenda. « 2020 ? C’est un peu tôt et brutal. Il est peut-être nouveau sur le plan politique, mais en 2025 il aura fait beaucoup de pas vers les électeurs », laisse entendre un membre de son staff. Après avoir perdu une élection municipale en 2000 au Plateau et une élection législative en 2016 à Aboisso (Sud-est), Marcel Amon Tanoh veut cette fois-ci jouer méticuleusement. « La présidentielle, c’est quelque chose de plus grand. Il faut bien se préparer. Le coffre seul ne suffit pas. Il faut, en plus des hommes, l’adhésion des populations. Nous y travaillons », laisse entendre l’un de ses proches collaborateurs, avec lequel il chemine depuis un peu plus de vingt ans.
Yvann AFDAL
JDF TV
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