Henriette Lagou : « C’est dommage que l’humanité ne consacre qu’une seule journée pour magnifier la femme. »

Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme, Henriette Adjoua Lagou, présidente du forum des femmes des partis politiques de Côte d’Ivoire (FemP-CI), répond aux questions de JDA.

D’où est partie l’idée de former une structure regroupant les femmes politiques ?

Je voudrais, avant de répondre à votre question, adressez mes remerciements à vous et à toute la rédaction du Journal d’Abidjan qui consacrez ce numéro aux femmes à l’occasion de la journée internationale de la femme. Voyez-vous, je trouve, chaque fois, dommage que l’humanité ne consacre qu’une seule journée pour magnifier la femme : la procréatrice, la compagne, la conseillère, le pilier familial, l’éducatrice et la consolatrice…bref, celle qui rend harmonieux ce pitoyable monde. Pour tout cela, une journée, c’est peu. Cependant, nous nous en contentons et apprécions l’honneur qui nous est fait. Merci donc à vous de nous offrir une lucarne pour montrer et poursuivre le combat que mènent les femmes d’ici et d’ailleurs pour l’affirmation de leur droit et pour leur plus grande présence dans les instances de décision.

Il faut dire, pour répondre à votre question, que l’idée de création du Forum des Femmes des Partis Politiques de Côte d’Ivoire (FemP-CI) répond à un triple objectif qui est, tout d’abord de fédérer les énergies, ensuite combler un vide et pour finir, créer un cadre permanent de discussions et de rencontres des femmes politiques de Côte d’Ivoire.

En effet, compte tenu de la multitude d’actions menées par les femmes et des combats engagés pour la promotion de la femme dans notre pays, il était impérieux de faire un bilan et d’en tirer les conséquences. Ce qui est ressorti de la réflexion était de parler d’une seule et même voix et de regrouper les forces. Ainsi, nous avons fédéré les groupements de femmes au sein de partis. C’est comme ça qu’est née le FemP-CI. En outre, à l’instar, des femmes parlementaires et ministres, il n’existait pas une structure forte de femmes des partis politiques à même de répondre aux besoins spécifiques de la femme politique. Ce sont des besoins en matière de représentativité dans les instances de décision, de responsabilisation importante dans les partis politiques et de positionnement en tant que candidate aux élections, ainsi que d’autonomisation et de formation. Enfin, le FemP-CI est une véritable assemblée de femme politique dans laquelle chacune vient exposer ses attentes, ses besoins, ses angoisses et surtout ses espérances pour une grande prise en compte de ses aspirations.

 

Comment cela a été accueilli dans les différents partis politiques ?

Née le 4 janvier 2015, le FemP-CI a été bien accueilli par les femmes elles même d’abord, qui ont senti toutes, le besoin de création d’une telle structure.   Il faut dire d’ailleurs que c’est cet accueil qui fait que nous exerçons et organisons nos activités depuis deux ans maintenant. Disons quand même qu’il y a eu des appréhensions au début vu que les femmes sont soumises à la discipline et aux mots d’ordre de leurs partis respectifs. Petit à petit, on a pu lever les obstacles et placer les femmes au centre de leur responsabilité car l’objectif principal de notre organisation, est de faire la promotion de la femme engagée en politique. Ensuite, le FemP-CI a aussi reçu la bénédiction de plusieurs partis politiques qui ont désigné leurs premières responsables de femmes a y siégé.

Combien de partis politiques compte cette structure ?

Le Forum des Femmes des Partis Politiques de Côte d’Ivoire (FemP-CI) compte aujourd’hui 24 partis politiques. Le fonctionnement du Forum est assuré par un bureau exécutif de 40 membres et 2 commissaires au compte. Ce sont pour la plupart des présidentes des femmes des partis politiques et des femmes occupant des postes à tous les niveaux dans les partis.

Quels sont vos chalenges ?

Vous savez que les besoins des femmes en matière de politique sont énormes. Je vous ai parlé de la responsabilisation au sein des partis politiques, de la représentativité dans les instances de décisions, qui est un pan important de notre lutte pour la promotion de la femme. Aussi de positionnement et d’audace pour se porter candidate à toutes les élections, de l’autonomisation, de la formation et de la lutte contre les pesanteurs socio-culturelles. Vous voyez ainsi, que nos chalenges sont nombreux et se situent à plusieurs niveaux. Il s’agit donc de mener des actions en faveur des femmes elles même, des partis politiques, du gouvernement, de la population qui doit avoir un nouveau regard vis-à-vis de la femme politique. Un vaste chantier que nous nous attelons à réaliser.

En tant que présidente, quel regard jeter-vous sur le rôle et la place des femmes sur l’espace politique ?

Sur l’espace politique actuel, la place et le rôle de la femme ne sont pas très enviables. Au niveau de la société, les pesanteurs socio-culturelles sont toujours présentes. Au niveau des partis politiques, le manque de considération des femmes qui sont toujours reléguées au second plan continu, le mépris et l’indifférence à leur égard se poursuivent. Au niveau du gouvernement, la volonté politique n’est pas encore manifeste. Au niveau des femmes elles-mêmes, il y a encore le manque d’audace et de formation qui font défaut. Il est vrai qu’il y a eu des améliorations depuis plus d’une dizaine d’années mais les défis à relever sont énormes et c’est pour cela d’ailleurs que nous poursuivons le combat. Il faut aussi noter que de nouveaux instruments nous apportent des arguments. La constitution avec les articles 35, 36 et 37 nous offre l’occasion de poursuivre notre lutte pour la promotion de la femme notamment à travers ses droits et sa présence dans les instances de décision. Surtout, avec la possibilité d’avoir une loi pour l’égalité homme et femme. Disons pour finir que l’horizon, pour la femme, est en train de s’éclaircir. Cela nous montre que nos années de lutte n’ont pas été vaines. Permettez donc que je salue et félicite toutes nos devancières dans ce combat. En outre, j’encourage toutes les femmes de Côte d’Ivoire à se mobiliser pour un agenda commun, car c’est à ce seul prix que nous pourrons atteindre nos objectifs pour le bonheur du peuple. Je le dis toujours, la lutte pour la promotion de la femme est une lutte pour la stabilité sociale, la cohésion nationale et le développement de notre pays.

Ouakaltio OUATTARA

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