Il est le président fondateur du Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI). Mamadou Kanigui Soro vient de lâcher Guillaume Soro pour le RHDP.
En retirant votre confiance à Guillaume Soro, que devient le RACI ?
Le RACI est un parti politique et je voudrais vous inviter à voir les statuts et règlement intérieur du parti. Ce n’est pas un mouvement de soutien mais un mouvement basé sur une vision idéologique. Et comme tout bon parti politique, à l'occasion de l’élection présidentielle, le parti fait des choix de candidatures. Ici dans le cas échéant, notre candidat était le président Guillaume Soro qui malheureusement n’a pas été retenu par le conseil constitutionnel. Maintenant en fonction de la situation qui prévaut dans notre pays, et nous en tant que parti politique né de sa volonté de faire de la réconciliation nationale et de rassembler les ivoiriens, estimons qu' il faut choisir un des candidats en liste. Ce que nous avons fait.
N’est-ce pas une question d’égo entre vous et Guillaume Soro ?
En ce qui me concerne, c’est mon grand frère et au moment venu on aura l’occasion dans la famille de trouver des solutions à nos divergences. Personnellement moi je ne voudrais pas rentrer dans un schéma de déconstruction de Guillaume Soro, cela ne m’intéresse pas.
Plusieurs délégués du RACI semblent ne pas se reconnaître dans la décision de soutenir le candidat du RHDP quand n’est-il réellement ?
Oui c’est normal, je comprends bien et sa c’est l’émotion, ça va passer. Nous sommes un même parti politique et quand un parti politique prend des décisions, il y’a toujours des secousses, des courants à l’intérieur. Nous avons pris une décision et quelques cadres expriment leurs ressentiments et c’est normal, je le comprends en tant que président du parti. Je sais qu’après le 31 octobre beaucoup reviendront sur terre et je serai disposé à les recevoir.
Après avoir appelé à soutenir le candidat du RHDP, quelles sont les actions que compte mener le RACI ?
Nous venons de parler à l’instant, on va donner les consignes à nos bases. Le RACI est bien implanté sur l’ensemble du territoire. Les consignes seront données pour qu’il y ait un vote massif en faveur du Président de la République. Pour le moment c’est ce qui est de l’urgence, mais au-delà de cela, pour nous RACI ce n’est pas seulement l’élection qui nous intéresse. Il s’agit de ramener tous les acteurs politiques sur la table et pour le réussir, nous pensons à notre petit niveau que si hier, nous étions totalement opposés au pouvoir, nous arrivons à rassurer le président que nous pouvons aussi faire des concessions. Cela peut motiver le président à ouvrir aussi le dialogue politique avec d’autres acteurs qui sont peut-être actuellement en difficulté. Et si nous obtenons cela, ce sera notre mérite.
Ange Stéphanie DJANGONE
JDF TV
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