Première femme et peut être unique femme nommée porte-parole d’un candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain, Simone Ayeri Gbako sera sous les feux des projecteurs pour les six semaines à venir.
Sa présence auprès de Bertin Kouadio Konan (KKB) en sa qualité de candidat indépendant à l’élection présidentielle ne surprend personne au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Simone Ayeri Gbako fait chemin avec ce dernier depuis plus d’une vingtaine d’années. Leur rencontre se passe au début des années 2000, alors que KKB est Président de la jeunesse du PDCI. Depuis, ils partagent plusieurs initiatives au sein de leur parti et caressent ensemble le rêve de pouvoir un jour le diriger et porter ses couleurs lors d’une élection présidentielle.
Tenace Déjà en 2013, quand KKB décide de briguer la présidence du PDCI, elle est son directeur de campagne. Celle qui a été candidate malheureuse pour le compte du PDCI à Fresco aux élections législatives, en 2012 et en 2016, reçoit des tonnes de « douces menaces », sans fléchir. Pour elle, il était temps à cette époque que le passage de flambeau au sein de son parti ait lieu pour entamer un renouvellement de ses hommes et affronter plus tranquillement les batailles à venir. Ex Chef de cabinet au ministère du Commerce entre 2011 et 2015, elle mobilise quelques militants du PDCI mais ne parvient pas à convaincre plus de 5% de l’électorat interne. Déléguée départementale PDCI - RDA de Fresco depuis juillet 2009, elle conserve son poste jusqu’à ce jour et fait office de figure officielle de son parti dans cette zone. Cette dame, qui se présente comme une cheffe d’entreprise, se positionne comme la seule femme de l’équipe de campagne de KKB. Mais, pour ces pourfendeurs, elle ne pèse pas grand chose. « Elle a été incapable de se faire élire députée à deux reprises dans sa circonscription, en obtenant moins de 10% des suffrages exprimés. Qui d’autre peut-elle convaincre sur le territoire nationale ? », lance l’un de ses compagnons de longue date au PDCI. Conseillère technique au ministère des Sports depuis 2018, elle affirme que sa première cible sont les militants du PDCI ayant soif de changement. C’est pourquoi, en tant que porte-parole d’un candidat indépendant sorti des rangs du parti, elle se doit d’aller pêcher les militants qui, comme elle, croient au changement de génération et souhaitent tourner la page des trois grands leaders que sont Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Un combat qu’elle espère cette fois gagner avec son mentor, son compagnon de plus de 20 ans de lutte.
Ange Stéphanie DJANGONE
JDF TV
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