Derrière son large sourire se cache de plus en plus mal sa douleur de se voir reléguée au second plan. Si elle avait fait mains et pieds pour marquer sa présence au meeting conjoint de l’opposition organisé fin août, Simone Gbagbo a été écartée de la liste des invités au meeting du PDCI, le 19 octobre. « En l’absence de Laurent Gbagbo, le patron c’est Assoa Adou », lance un cadre du FPI, même si, dans l’ordre hiérarchique, c’est Simone la Numéro du parti. Selon ce cadre « en délocalisant le siège de cette tendance du FPI au domicile d’Aboudrahamane Sangaré au détriment du domicile des Gbagbo, où Simone a pris ses quartiers, nous voulions justement éviter certains bras de fer ». Coupée des informations à l’interne, Simone Gbagbo, après quelques rencontres avec son entourage et ses soutiens, a décidé de prendre du recul et d’observer la suite. « Toutes ses initiatives, tant pour la réconciliation que pour relancer le FPI dans le dialogue politique, ont été combattues en interne », révèle un proche. Refusant tout bras de fer dans le contexte actuel, Simone la résiliente a préféré ne plus s’impliquer dans certaines affaires. Le débat n’est certes pas clos au sein de cette direction du FPI, mais les deux camps s’évitent soigneusement, de peur d’étaler au grand jour leurs désaccords. « Laurent Gbgabo n’a pas besoin de ça actuellement. C’est l’une des raisons qui pousse Simone à garder son calme », explique ce dernier.
Ange Stéphanie Djangoné
JDF TV
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