Parlement : L’heure des tractations

L’ouverture de la session parlementaire promet des tensions pour occuper les différents postes de l’Assemblée nationale.

Alors que l’ouverture de la session parlementaire est prévue pour le 3 avril, les députés ne semblent pas encore d’accord sur le nom des futurs vice-présidents et présidents de groupes et de commissions.

Élus en décembre dernier, les premiers députés de la 3è République sont convoqués le 3 avril pour l’ouverture de la première session. Si individuellement ils attendent l’événement avec impatience pour arborer dans l’Hémicycle leur écharpe aux couleurs nationales et faire leurs premières déclarations devant les caméras, au niveau de la constitution des groupes parlementaires, les choses ne sont pas encore au point.                

Encore des réglages Une source proche du secrétariat général de l’Assemblée nationale et de la direction des services législatifs, jointe par JDA, a indiqué que le président du Parlement Guillaume Soro, avait reçu le week-end dernier les listes des différents groupes parlementaires. Elles viennent du Rassemblement des républicains (RDR), du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI). À qui s’ajoutent les trois groupes composés de députés indépendants : Nouvelle Vision, Vox Populi (la voix du peuple) et Agir pour le peuple. Mais pour l’heure, poursuit notre interlocuteur sous le sceau de l’anonymat, « il n’y a ni bureau de l’Assemblée, ni présidence de commission. Nous sommes bien partis pour que tout cela soit fait après l’ouverture de la session prévue ce lundi 3 avril. » Une situation due, selon lui, au fait que des députés, pour des raisons encore inconnues, se sont inscrits dans plusieurs groupes à la fois, allant à l’encontre du règlement en la matière.                  

Rivalités S’il est officiel qu’il n’y aura plus de poste de premier vice-président, mais des vice-présidents tous au même niveau, les négociations en interne pour proposer des noms battent leur plein. Au PDCI et dans certains groupes parlementaires, on se garde de tout commentaire à ce propos. Mais au niveau du RDR, la doyenne des députées, Amy Toungara, épouse de l’ex-ministre du pétrole Adama Toungara devenu conseiller du chef de l’État, semble avoir une légère avance, de par son âge, sur Jeanne Peuhmond, qui lorgne également une place de vice-président. Quant au groupe parlementaire Vox Populi, Yasmina Ouégnin est assurée du choix qui sera porté sur sa personne, alors que parmi les députés du groupe UDPCI, comprenant aussi des membres de l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI) de Gnamien Konan, on hésite encore entre ce dernier et un cadre UDPCI.

Ouakaltio OUATTARA

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