La marche conjointe PPACI–PDCI, organisée le samedi dernier à Yopougon, continue de susciter de vives réactions. Le Procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan, Koné Braman Oumar, a annoncé, sur le plateau de NCI 360 ce dimanche 10 août 2025, l’ouverture de poursuites contre des participants ayant tenu des propos xénophobes et racistes. Les auteurs, identifiables via les vidéos circulant sur les réseaux sociaux, seront traduits en justice.
Parmi les personnalités visées, l’ancien ministre de la Défense, Lida Kouassi, et l’ex-directeur du protocole d’État de Laurent Gbagbo, Koné Boubacar, tous deux cadres du PPA-CI, ont été placés en garde à vue le samedi 9 août après audition. Ils sont soupçonnés d’implication dans les violences survenues dans la nuit du 1er au 2 août à Yopougon, au cours desquelles un bus de la Sotra a été incendié et un véhicule de police vandalisé.
Selon l’enquête, Koné Boubacar aurait missionné des jeunes pour commettre ces actes, tandis que le militant Éric Kogo a cité Lida Kouassi comme organisateur. Ce dernier est également mis en cause pour des propos à caractère xénophobe tenus entre fin juin et début juillet, affirmant que « l’administration, la police, la justice et la gendarmerie ivoirienne seraient truffées d’étrangers ». Les enquêteurs cherchent à établir un lien entre ces déclarations et les violences.
Les deux responsables pourraient être présentés à un juge dans les prochains jours, qui décidera de leur placement sous mandat de dépôt ou de leur libération sous contrôle judiciaire.
Siondenin Yacouba Soro