Taxis-compteurs : à la croisée des chemins

La vie n’est plus un long fleuve tranquille pour les chauffeurs et propriétaires de taxis-compteurs. L’urbanisation et la forte démographie ivoirienne n’ont pas arrangé les affaires.

Vingt ans en arrière, le métier de chauffeur de taxi-compteur n’était pas ce qu’il est devenu aujourd’hui. Le litre de gasoil coûtait à peine 200 francs CFA, et à la fin de la journée, la recette avoisinait 60 000 francs CFA. Mais ça, c’était avant. « Aujourd’hui, vous ne pouvez plus demander à un conducteur de taxi de mettre le compteur, parce qu’il roulerait à perte », explique Moussa Traoré, qui fait ce métier depuis 22 ans et possède maintenant son propre bahut.

 

Concurrence déloyale Pour les chauffeurs et propriétaires, les compteurs ne sont plus adaptés aux réalités actuelles, ce qui favorise les tarifs « négociés ». Et Moussa Traoré d’ajouter que le deuxième élément, est la concurrence « déloyale » que leur mènerait les véhicules banalisés transformés en taxi intercommunaux qui ne paient aucune taxe ni assurance. « On pense que les taxis ont commencé à avoir des difficultés avec l’avènement des véhicules banalisés, mais c’est faux. Les difficultés des taxis compteurs ont débuté après la dévaluation et la disparition des grandes compagnies de taxis qui existaient dans les années 1990 », souligne Hamed Cissé, également chauffeur de taxi. « La recette journalière pour un taxi, tourne autour de 22 000 francs CFA. Il doit verser 17 000 francs CFA au propriétaire et garder 5 000 francs CFA pour lui. Cela, du lundi au vendredi. Les samedis et dimanches, la recette baisse à 18 000 francs. 15 000 pour le propriétaire et 3 000 pour le conducteur » poursuit M. Cissé. Ainsi, le salaire moyen d’un chauffeur de taxi tourne autour de 90 000 francs CFA par mois. Ibrahim Diaby, le président de l’Association des détenteurs de taxis compteurs de Côte d’Ivoire (ADTC-CI), explique les difficultés actuelles par le faite qu’il y a 20 ans, le pays comptait environ 7 000 taxi-compteurs. « Aujourd’hui, il y en a près 20 000 », détaille Ibrahim Diaby. « Beaucoup viennent dans le métier mais font faillite. C’est parce qu’il y a beaucoup d’éléments à prendre en compte. Nous sommes à un tournant difficile », explique-t-il. D’un côté, la démographie et l’urbanisation galopante et de l’autre, l’avènement prochain du métro. « La concurrence des autres taxis n’est pas le problème. Car la demande est encore supérieure à l’offre, insiste M. Diaby, qui pense que le futur du taxi appartiendra aux compagnies mieux organisées.

 

Raphaël TANOH

 

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