Start-up : Le Top 15 des pépites d’or

Ils sont jeunes, leur âge varie entre 24 et 38 ans, et ont décidé de se lancer dans l’entreprenariat. Ils connaissent des expériences diverses, mais chacun, à son niveau, tente de se différencier et d’apporter un plus au développement de la Côte d’Ivoire. Sur cinquante candidats, aussi performants les uns que les autres, nous en avons sélectionné 15.

Edwige Gbogou, La princesse geek

Transférer de l’argent d’un opérateur de mobile money à l’autre à partir de votre téléphone est désormais possible en Côte d’Ivoire. Ce grâce à la start-up Julaya (ndlr, commerce en bambara), qui a mis sur pied une application mobile à cet effet. Sa mission première : contribuer à augmenter l’inclusion financière en facilitant les opérations inter opérateurs à moindre coût. Julaya répond également au problème rencontré dans le processus de versement de liquidités via mobile money. Une fois l’appli téléchargée, l’utilisateur peut effectuer ses transactions sans frais partout en Côte d’Ivoire, où l’outil est fonctionnel. Disponible gratuitement sur Play Store, Julaya a été lancée officiellement en septembre 2018 et cible tous les utilisateurs de smartphone Android, revendiquant 150 000 utilisateurs. L’une des pionnières de cette start-up, n’est autre qu’Edwige Gbogou. Cette trentenaire n’est plus à présenter dans le monde très sélectif des technologies de l’information et de la communication (TIC). Grande rêveuse et passionnée d’informatique, elle passait déjà son enfance sur la « bécane » de son père lorsque celui-ci rentrait de travail. Aujourd’hui, Edwige Gbogou, geek dans l’âme, se veut une aventurière accomplie, qui a cofondé Fab Lab Baby Lab, un label versé dans le monde de la technologie. Cette « geekette » croit dur comme fer que l'Afrique vit à travers les nouvelles technologies une aventure qui est loin de d’avoir montré toutes ses facettes. En se lançant dans la création de Julaya, avec Charles Talbot et Mathias Léopoldie (fondateur et cofondateur), l’enfant terrible d’Abobo voulait donc fournir à ses abonnés, petits marchands et PME, des services financiers digitaux à travers une application mobile et une interface web. Julaya a deux bureaux, à Paris et à Abidjan, ainsi qu’une équipe de 17 personnes. Plus de 150 000 internautes on déjà téléchargé l'application. La start-up dispose d’un flux de 7 millions par jour sur sa plateforme.

Jean-Claude Gouessé ou « Adieu les tracas routiers »

Dans un monde qui se peuple à la vitesse d’un champignon pilobolus, et où l’urbanisation a rendu la circulation pénible, un jeune entrepreneur a décidé de faciliter la tâche aux Ivoiriens. Jean-Claude Gouessé a cofondé MojaRide, une start-up qui a fait de la fluidité du transport son crédo. La structure a déjà convaincu 1000 chauffeurs de taxis et de gbakas à la rejoindre pour résoudre les problèmes du genre « chauffeur, je n’ai pas la monnaie ». Et ça fonctionne! Ce jeune créateur, doté d’un visage à vendre des assurances, pense que sa boîte est prête à amorcer le futur. « Nous travaillons à réunir des informations sur tous les modes de transport, afin de les donner aux passagers. Vous avez Moja carte, qui permet de recevoir de l’argent. Le chauffeur, de son côté, dispose de l’application. Dès que le montant de la course apparait sur l’application, il n’y a qu’à approcher votre carte de l’appareil, qui la débite aussitôt ». Plusieurs syndicats travaillent avec lui à rendre l’application plus accessible. « Les cartes peuvent être achetées dans toutes les grandes gares et nous sommes en discussion avec les opérateurs téléphoniques », assure l’entrepreneur. Lancée effectivement en mai 2019, MojaRide a aujourd’hui plus de 7 000 clients enrôlés et 2 000 chauffeurs. Elle traite chaque mois 15 000 à 25 000 voyages. « Notre équipe est passée de 7 personnes en mai à 35 personnes en décembre 2019 », peut se réjouir Jean-Claude Gouessé. Quand on lui demande d’où lui est venue cette idée, il répond : « à mon arrivée aux USA, la première chose qui m’a impressionné a été la facilité avec laquelle l’on pouvait se déplacer et payer. J’ai toujours été frustré de trouver des problèmes de déplacement et des difficultés à payer pour des services dans mon pays. Nous avons décidé alors de trouver une solution à ce problème ».

Ousmane Traoré : Tout en marbre

Il ressemble à Monsieur tout le monde. Mais Ousmane Traoré est l’ingénieur qui a fondé #Zenapi, #Archipro et #Protic. Cet homme tout en marbre a toujours eu un faible pour le bâtiment. C’est pour cela qu’il fait d’Archipro non seulement un logiciel de productivité de gestion des chantiers BTP, mais aussi une idée avec des applications diverses. La plateforme fournit des mises à jour en temps réel et une synchronisation transparente des informations du projet. Elle connecte les personnes, les applications et les périphériques via une plateforme unifiée, pour aider les professionnels de la construction à gérer les risques et à construire des projets de qualité, en toute sécurité, dans les délais impartis et dans les limites du budget. Archipro dispose d'un modèle commercial diversifié, avec des produits pour la gestion de projet, les états financiers de la construction, la qualité et la sécurité, ainsi que la productivité sur le terrain. Basée en Côte d’Ivoire et disposant de représentants dans la sous-région, Archipro peut gérer de grands projets, des milliards. Traoré Ousmane, qui a plusieurs cordes à son arc, a créé d’autres applications à partir de son idée, dont la gestion de l’immobilier. « De la recherche de locataires au paiement du loyer, bénéficiez de conseils et de services professionnels dédiés aux agences immobilières, agents immobiliers, administrateurs de biens et propriétaires bailleurs qui gèrent seuls », aime-t-il dire pour faire sa publicité. Il met également en place une application dérivée, un système de suivi des loyers et charges, de comptabilité et d’aide à la déclaration des revenus fonciers. Avec un personnel de 10 employés, l’homme a un chiffre d’affaires qui tourne autour de 100 millions de francs CFA.

Steven Bedi, Le banquier ambulant

À 31 ans, Steven Bedi est à la tête de Panelys Cash. Une technologie qui permet aux populations qui ne sont pas en mesure d’ouvrir un compte bancaire d’avoir accès à des produits financiers à bas prix. Sa fièvre pour la technologie ne date pas de maintenant. « En 2012, alors que je n’avais que 24 ans, j’ai fondé la start-up Afrikadeal Agency Sarl, spécialisée dans les solutions IT et marketing. En 2014, cette dernière a été élue start-up NTIC 2014 par le patronat ivoirien. En 2016, j’ai lancé la start-up Sead Group SA, spécialisée dans l’ingénierie financière et le négoce de matières premières. En 2018, nous avons créé Panelys Cash, un produit de la start-up Sead Group », détaille-t-il. Panelys Cash est un système innovant de transfert d'argent par simple SMS, adossé au mobile money et à la carte prépayée Panelys Cash Visa. À peine lancé, en janvier 2019, Panelys Cash jouit de plus de 2 000 comptes actifs, plus de 3 300 rechargements par SMS, 350 points de rechargement à travers la Côte d'Ivoire et plus de 350 millions de francs CFA de transactions sur sa plateforme. Fondateur - CEO de Panelys Cash, Steven Bedi a occupé les postes de Directeur marketing et Directeur Commodities d’un groupe local de négoce. Fort de plusieurs années d’expériences dans la communication et le marketing, mais aussi dans l’exportation de matières premières, il s’est entouré d’une équipe dynamique et des meilleurs professionnels de la monétique. Ce titulaire d’un Master 2 en management marketing de l'Institut rémois de gestion (Reims, France), a tenté de répondre à la problématique existante de la circulation de la monnaie à travers ce projet innovant d’inclusion financière.

Patrick Garnet, Le roi de la sape bon marché

Diplômé de l’École internationale de formation de cadres de Madrid, Patrick Garnet a su mettre son talent au profit du vestimentaire, en ouvrant en décembre 2019 Frip’Store. Devenu aujourd’hui LE site de friperie en ligne par excellence, Frip'Store s’est spécialisé dans la vente de friperie 1er choix en provenance de Londres, Paris, New York et Dubaï. Le site enregistre à ce jour plus de 300 ventes d'articles chaque mois. « Je voulais permettre aux personnes de ne plus lutter pour la friperie au marché. J'ai pensé à une plateforme sur laquelle on pouvait casser les balles et où les clientes pourraient les trier sur le site », répond le diplômé en marketing digital et en communication quand on lui demande ses véritables motivations. Sa cible ? Une clientèle provenant de la couche moyenne de la société. Des personnes à la recherche de richesse vestimentaire à moindres coûts. Si le site était déjà classé Numéro 1, l’avènement du coronavirus a encore accentué la réputation de Frip’Store. Il y a longtemps que la structure s’est répandue sur Facebook, avec l’habileté d’une araignée qui tisse sa toile pour prendre tous ceux qui flairent le bon coup. Le secret ? Une interaction constante avec la clientèle, la diversification des goûts pour hommes femmes et enfants, des prix à la portée de tous et un stock à la hauteur de la réputation du dirigeant du site, Garnet Patrick, flexible et ingénieux.

Lionel Menzan, Construire avec fluidité

En 2017, Yao Attignon et Lionel Menzan lancent leur plateforme d’accompagnement de la diaspora dans l’investissement immobilier, Wizodia. Déjà opérationnelle dans trois pays d’Afrique de l’Ouest, elle arrivera bientôt dans d’autres pays de la sous-région. Mettre à la disposition de ses clients un réseau de partenaires fiables et de professionnels de l'immobilier rigoureusement sélectionnés, voilà son but. Wizodia est aujourd'hui présente dans 4 pays : Côte d'Ivoire, Bénin, Togo et Cameroun. Rien qu'en Côte d'Ivoire, Wizodia, grâce à l’entregent de ses pionniers, elle a contractualisé 50 clients d'achat de terrains ou de construction de maisons, pour un chiffre d'affaire d'environ 400 millions de francs CFA. Depuis sa création, elle a enregistré 582 devis, 30 demandes de plans, 109 demandes d’achat de terrains et 357 dossiers prospects pris en charge. À la base de cette réussite, un homme, Lionel Menzan, Ivoirien, ingénieur télécoms diplômé de l'Université Paris-Est Marne-la-Vallée. En octobre 2015, il était responsable de production chez Bouygues Télécom. Auparavant, il exerçait en tant qu'ingénieur radio pour AFD Technologies. Wizodia est donc le type de bébé auquel il a toujours voulu donner vie, avec un partenaire dont il fait la connaissance lors d'une soirée de networking. Lorsqu’on remonte plus loin, le trentenaire explique que Wizodia vient d’un voyage effectué au Togo. Il y a quelques années, Yao s'engage dans un projet de construction personnel à Lomé. Mais, alors qu'il entame les démarches, le jeune ingénieur va rencontrer un mur d’obstacles. Il enchaîne appels téléphoniques et relances, fait déplacer des personnes mandatées et découvre que les démarches administratives sont très difficiles à suivre lorsqu’on est loin de chez soi. L’absence de garantie causée par l’accumulation de documents non certifiés et le manque de visibilité sur le processus de construction lui donnent des idées. « Aujourd’hui, à l’heure où nous réalisons sereinement la plupart de nos achats sur Internet, il n’est pas concevable d’avoir un manque de visibilité totale sur les processus de construction en Afrique ». Les déboires rencontrés à Lomé le pousseront à imaginer une solution destinée aux Africains issus de la diaspora qui souhaitent construire dans leurs pays d’origine.

Sidick Bakayoko, Le maître du jeu

Ingénieur électronique, Sidick Bakayoko a fondé en 2016 une start-up unique en son genre, Paradise Game. S’il a donné vie à son rêve, le jeune inventeur ivoirien de 34 ans ignorait toute la place que son idée lui donnerait dans le monde très restreint du jeu vidéo. Gamin, le petit Sidick était accro au jeu et nourrissait l’ambition de devenir un jour un maître du jeu. Aujourd’hui, il organise chaque année un festival à Abidjan. Et Paradise Game est un pionnier du jeu vidéo et de l'e-learning en Afrique. Pour Sidick Bakayoko, il s’agit de rendre accessible le jeu vidéo à un milliard d'Africains. Paradise Game encadre des studios de développement de jeux et crée du contenu multimédia. Avec un staff de 30 employés à temps plein et de plus de 40 intérimaires, la structure brasse une clientèle particulière de plus de 500 000 visiteurs en 2019. Bakayoko Sidick gère une communauté en ligne d’environ 130 000 joueurs actifs, avec un chiffre d'affaires qui a fait une progression de 50% la première année et de 100% la deuxième. D’où l’intérêt porté à son œuvre. Ce père de famille a toujours vu grand. « Je devais avoir 6 ans quand j’ai découvert les lumières qui émanaient de l’écran de la nouvelle boîte que mon frère venait de recevoir.... Ce n’était pas un film, mais un dessin animé qu’il était possible d’actionner à l’aide de boutons sur un clavier. J’étais encore jeune, je n’avais pas le droit d’y toucher, mais j’étais en admiration devant cette merveille. Je venais d’être infecté par un virus, celui du jeu vidéo. Quatorze ans plus tard, je me retrouve aux États-Unis pour des études universitaires. Commença ainsi une grande aventure. Je donnais des cours de maths aux étudiants de mon université et je prenais mon argent pour acheter des jeux vidéo », se remémore aujourd’hui Bakayoko. Il voulait faire quelque chose qui ne lui donnerait pas l’impression de travailler et s’est dit « pourquoi pas le jeu vidéo? ».

Serge Assalé, Le futur de la connaissance

 

  • vient d’un constat. Celui d’une fracture numérique réelle entre les pays développés et l’Afrique subsaharienne. Le manque de professionnalisme des acteurs de l’écosystème éducatif et l’absence d’une culture digitale en sont à l’origine. Pour Serge Assalé, cogérant de d’Enet Africa, une Edtech qui conduit un projet structurant et ambitieux portant sur la digitalisation du système éducatif, l’ère de la révolution dans le monde de l’éducation numérique a sonné. « Nous pensons que les technologies liées à l’éducation peuvent se répandre rapidement et faire adopter de nouveaux usages par les utilisateurs africains. Et nous sommes convaincus que le futur de l’éducation passe nécessairement par un environnement technologique intégré. Les meilleures technologies de l’éducation ne devraient pas être l’apanage des pays développés. Nous apportons aux Africains ce qui se fait de mieux, selon un modèle disruptif tenant compte de leur culture », énumère le cogérant d’Enet Africa, qui a signé une convention de partenariat avec l’OEECI (Organisation des établissements d’enseignement confessionnel de Côte d’Ivoire) et expérimente un projet-pilote avec le SENEC (Secrétariat exécutif national de l’enseignement Catholique). Ces deux partenaires représentent un potentiel annuel de 140 000 utilisateurs. À ce jour, l’équipe d’Enet Africa est composée de 9 personnes. « L’éducation, de notre point de vue, est essentielle pour le développement d’une Nation. Et le développement rapide d’internet apporte des solutions pertinentes pour en améliorer la qualité », indique Serge Assalé. En laissant de côté tout le jargon technique, cette start-up ivoirienne prometteuse conduit un projet ambitieux. Son progiciel de gestion intégrée Enet est fondé sur une technologie de pointe, alliant performance, sécurité et robustesse. Enet répond donc aux besoins de tous les acteurs du système éducatif par une automatisation des tâches de chaque type d’établissement scolaire. Par ailleurs, Enet est doté d’une plateforme de suivi scolaire permettant à chaque élève ou parent d’élève de suivre au quotidien les performances académiques.

 

Digital Smart Trash, La startup éco-citoyenne

Digital Smart Trash est une jeune start-up ivoirienne cofondée en 2019 par Tenon Coulibaly. Une start-up spécialisée dans la confection et la distribution de poubelles intelligentes de tri sélectif, les premières du genre en Côte d’Ivoire. Son objectif principal est de réduire de 98% le taux de pollution des villes africaines en déchets ménagers à l’issue des dix prochaines années. Étant donné que dans les zones densément peuplées la production rapide de déchets entraîne souvent le débordement des poubelles et des rues jonchées de déchets, cette solution permet de surveiller les niveaux de remplissage tout au long de la journée et, suivant des prédictions, d’optimiser le circuit de collecte, en réduisant le nombre de camions sur la route et en moins de temps. Ce qui signifie moins d'émissions de carbone, moins de bruit, moins de circulation et moins d'usure des routes. Ingénieur en génie logiciel, c’est en 2018 que Tenon Coulibaly se découvre une passion pour le digital. Après quatre années passées au sein d’agences de communication, il décide en 2014 d’ouvrir sa propre structure. Cela lui permettra de remporter plusieurs distinctions et de nombreux concours, notamment le 1er Prix du Hackathon du groupe BNP Paribas, ou encore d’être lauréat du Prix de la Fondation Tony Elumelu pour l’entreprenariat en 2017. Toutes ces expériences seront donc à la base de la création de sa start-up, qui emploie cinq personnes à plein temps et a réalisé un chiffre d’affaires de 50 millions de franc CFA en 2019.

EWA SAS, Le solutionneur des D3E

Les déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) sont considérés comme un problème de santé publique. Pourtant, il n’existe pas encore d’initiative locale pour assurer aux équipements qui parviennent en fin de vie une gestion appropriée, dans le respect de l’environnement et de la santé humaine. Depuis de nombreuses années, la filière des déchets électroniques a été prise en charge entièrement par des acteurs informels, peu avisés et dont les actions sont émaillées de mauvaises pratiques, contribuant ainsi à une pollution flagrante de l’environnement. Partant de ce constat peu reluisant, Evariste Aohoui a décidé de mettre sur pied EWA SAS, qui anime l’unique plateforme de traitement des déchets électroniques et travaille avec l’ensemble des acteurs de la filière pour assurer une meilleure prise en charge des déchets électriques et électroniques, à travers la mise en place et le développement d’une chaîne de valeurs gage de croissance sociale et économique. Avec 5 emplois directs et 54 emplois indirects, pour environ 20 millions de franc CFA de chiffre d’affaires en 2019, cette start-up est résolument engagée à accompagner l’ensemble du secteur privé dans sa démarche qualité, à travers la prise en charge écologique et transparente de ses D3E.

Legafrik.com, La solution juridique des entrepreneurs africains

Juriste de formation, l’Ivoirien Youssouf Ballo et son compatriote Daouda Diallo, ingénieur informaticien, lancent le 25 septembre 2017 la plateforme Legafrik.com sous le nom de YOELAS, une solution permettant de générer des documents juridiques et de mettre en relation avec des avocats les entrepreneurs de tout l’espace OHADA. Legafrik.com propose aux entrepreneurs des modèles de formulaires afin de simplifier leurs démarches juridiques dans ladite zone. Selon Youssouf Ballo, créateur de ce site, tout a commencé lorsque son oncle, entrepreneur en électroménager, sollicite ses compétences en droit afin de réaliser un contrat de bail pour un local commercial. « J’ai d’abord tenté de chercher un modèle-type sur Internet. Je n’ai trouvé aucune base de données, rien. J’ai trouvé cela fou », raconte-t-il. Sur son site, il est désormais possible pour l’entrepreneur de créer son entreprise en quelques clics, en suivant un questionnaire, avec près de 200 modèles de contrats disponibles, notamment des contrats de travail, de bail, de service, d’accords financiers, etc. Aujourd’hui, la start-up compte 15 membres, basés entre Paris, Abidjan et Ouagadougou, avec un portefeuille client riche. « Nous avons accompagné plus de mille entreprises jusqu'à ce jour, pour un chiffre d'affaires d'environ cent millions de francs CFA », confie Youssouf Ballo.

Zatwa Impex, La startup qui valorise les produits locaux ivoiriens

Zatwa Impex est une petite entreprise spécialisée dans l’exportation de fruits et légumes. Son premier responsable, Mohamed Diaby, a décidé de faire de la valorisation de la culture ivoirienne, notamment des produits locaux, son cheval de bataille. Le principal produit de cette start-up était jusqu’à fin 2018 l’exportation de la noix de coco. Puis elle a réorienté sa stratégie vers la transformation et les produits dérivés du manioc : attiéké, placali, feuilles, farines, etc., avec des plateformes à l’international et sur le marché local. « L’attiéké est un produit que les Ivoiriens connaissent, mais il n’avait pas encore été présenté et conditionné de cette façon », déclare Mohamed Diaby, titulaire d’un MBA en commerce international et d’un Master en finance de marché de champs et risques. Après son séjour à Londres, courant 2012 - 2013, il est confronté à un dilemme. Celui de rentrer dans un système et d’avancer à pas de caméléon ou de répliquer ce qu’il avait appris. Passionné de marchés financiers, le jeune entrepreneur finit par opter pour la seconde solution. Constituée de 7 personnes, Zatwa Impex travaille avec des importateurs, surtout pour la noix de coco, produit d’exportation typique. Un conteneur contient entre 40 et 50 000 noix de coco sélectionnées, traitées, mises en palettes puis conditionnées une à une par une dizaine de dames spécialisées dans le calibrage et la mise en sachet. Il coûte 12 millions. L’attiéké, le placali et les autres produits sont localement commercialisés depuis quatre semaines et souvent expédiés dans la sous-région. Aujourd’hui, la start-up compte une cinquantaine de clients et 500 employés, majoritairement des femmes, pour l’attiéké. La jeune entreprise distribue localement ses produits à travers les grandes surfaces ivoiriennes et exporte également vers l’Europe. En 2018, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 350 millions de francs CFA.

Lika Cosmétique : La 1ère marque de parfums ivoirienne

Diplômée en Bio-ingénierie et génétique, Zalika Aïcha Barro est une amoureuse de la bonne odeur. En effet, déjà durant ses années universitaires elle fabriquait ses propres parfums, en associant des huiles essentielles. Elle exerçait déjà en tant que consultante, sans le savoir, auprès de son entourage dans le choix de ses parfums. Quelques années plus tard, plus précisément en janvier 2019, notre jeune femme parvient à créer « Lika Cosmétique », un projet qu’elle a mûri depuis les bancs de l’école. Diminutif de son prénom Zalika, Lika Cosmétique est une boutique en ligne spécialisée dans la parfumerie et les soins parfumés dont la cible est la classe moyenne et la petite bourgeoisie. À travers ses parfums, Lika essaye de promouvoir l’Afrique et ses richesses olfactives. En effet, elle compose elle-même, avec l’aide d’une équipe de professionnels, les différentes senteurs des parfums Lika. Ainsi, les gels-douche, les crèmes parfumées, les brumes et les parfums de poche de l’entreprise sont conçus par elle. Lika Cosmétique compte à ce jour une vingtaine de fragrances, six parfums de poche et de nombreux soins parfumés. La start-up compte trois employés et plus de 7 000 abonnés Instagram et Facebook, pour 500 clients et un chiffre d’affaires annuel de 20 millions de francs CFA. Son ambition est de faire de Lika Cosmétique une référence en termes de parfumerie dans les années à venir, à l’image de Dior et de Chanel en Europe.

Maxime Elong, L’incroyable talent

Solution de digitalisation de paiements récurrents pour grandes entreprises, HUB2 est aujourd’hui incontournable dans son domaine. Fondée par Ashley Gauzerre, ingénieur de formation et expert en infrastructures télécoms, c’est l'histoire d'un problème identifié de très près par une personne avisée des difficultés que les entreprises de télécoms rencontrent, en l'absence d'interopérabilité, pour adresser directement la problématique de digitalisation des paiements pour les opérateurs économiques. C’est du moins le diagnostic établi par son fondateur. Mais, au centre de sa politique, il y a un homme, Maxime Elong, Directeur-pays de HUB2. Ce jeune Don Juan du digital, qui attire le data comme un aimant, est un visage connu. Né au Cameroun, au cœur de l'Afrique Centrale, Maxime passe son enfance et son adolescence de manière ordinaire. « J'ai refusé que la réalité m'enferme dans la peur d'évènements imprévus qui me tomberaient dessus, dans la croyance de limites que je ne pourrais franchir et dans la conception d'une vie où nous serions condamnés à faire les mêmes choses, de la même façon, au même moment et pour les mêmes motivations », donne-t-il comme conseil. Aujourd’hui si Ashley Gauzerre lui fait confiance, c’est pour son incroyable talent. La start-up fintech lancée en 2017 propose des solutions innovantes aux PME du continent africain. Aujourd’hui, HUB2 est présent en Afrique de l’ouest avec proposer des services de paiement innovants qui permettent aux commerçants de lever les freins à leur développement sur le Web. Une API de paiement robuste, qui a cela d’inédit qu'elle va offrir à une entreprise plusieurs façons d'encaisser et de décaisser ses transactions récurrentes par des canaux digitaux qui s'adaptent aux usages de ses clients. « Notre passion fait que nous croyons profondément que la digitalisation des paiements est un processus irréversible. Et de convaincre nos cibles que c'est le cas et surtout que nous avons les solutions pour les accompagner », aiment à dire ses fondateurs.

Franck Tiambo, la transparence

Beaucoup le savent déjà, Kimbo Care est une plateforme numérique qui facilite la prise en charge des frais de santé d'une personne financièrement défavorisée. Elle propose un service de paiement des prestations médicales sous forme d'achat de crédits de santé. La phase pilote a débuté à Abidjan, avec une vingtaine de patients traités. Start-up déjà connue, avec 5 employés, elle est l’œuvre d’un sachant, Franck Tiambo, et de sa sœur. « Avec ma sœur aînée Murielle, la passion qui nous guide est de fournir des solutions d'accès aux soins de santé de qualité aux personnes financièrement défavorisées. De par ma formation d'actuaire, il me paraissait fondamental de proposer un modèle hors assurance qui favoriserait la transformation numérique des structures médicales et réduirait les coûts généraux de la santé », aime à dire Franck Tiambo, cofondateur de cette plateforme numérique. La vision de la structure est de contribuer de manière totalement transparente à l'accès aux soins médicaux des personnes dans les régions en voie de développement, mais aussi d’améliorer la transparence dans le financement de la prise en charge médicale des communautés financièrement défavorisées. Ce qui permettra à des millions de personnes d’avoir accès à un système de santé de meilleure qualité à des coûts équitables. « Notre objectif principal est de faire avancer les Objectifs de développement durable des Nations unies par la promotion de la santé, du bien-être et de la réduction de la pauvreté des communautés dans les régions en développement. Kimbo Care met en relation des philanthropes et des professionnels de la santé très expérimentés afin d’améliorer l’accès aux soins des populations vulnérables, en particulier des femmes et des enfants », affirment Franck et Murielle Tiambo sur leur plateforme. Comme pour dire, qui veut aller loin ménage sa monture.

 

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