Sociaux, les logements ?

Les maisons poussent comme des champignons mais restent inaccessibles au plus grand nombre.

Alors que le programme de construction de logements sociaux mis en œuvre par l’État depuis 2011 devait développer le secteur du bâtiment, il donne surtout du fil à retordre à de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME). Malgré une politique volontariste, les objectifs de prix accessibles aux classes populaires ne semblent pas encore atteints.

Depuis le douzième étage de son ministère, Gnamien Konan n’y va pas de main morte pour sermonner les promoteurs sélectionnés pour construire les logements sociaux. « La moisson est en-deçà des attentes. Certains acquéreurs se sentent floués ». La principale cause de sa colère ? Le faible rythme de construction de ces habitations, qui se vendent alors qu’elles ne sont pas encore construites ou achevées.

Logements sociaux luxueux « Les logements sociaux ne sont pas sociaux », constate Lassina Oullah, entrepreneur. Et le constructeur de citer les 14 à 17 millions de francs CFA que doivent dépenser les Ivoiriens pour un deux-pièces en périphérie de la capitale économique. Avec des coûts jugés élevés, de nombreuses sociétés de BTP se retrouvent contraintes de réduire leur marge ou la qualité de leurs prestations. Même son de cloche du côté d’Augustin Bediel, directeur de Maison et Jardin Entreprise. « Les maisons devaient coûter 8 millions de francs CFA, mais rien n’a été fait pour permettre un tel prix : il n’y a pas d’exonérations de taxes douanières ni d’impôts». Pour limiter les coûts, les entreprises vont donc avoir tendance à réduire les salaires. À l’inverse, d’autres vont rendre plus « luxueux » les logements sociaux, pour les vendre à de meilleurs prix. « Un fonctionnaire qui gagne 150 000 francs CFA par mois devra verser un acompte d’1,5 million puis se faire prélever la moitié de son salaire pendant dix ans pour payer le logement social», s’insurge M. Bediel. De quoi exclure d’emblée les classes populaires.

L’État à la rescousse Résultat, certains logements sociaux qui attendent des preneurs sont vides, car trop chers. De l’autre côté, certains demandeurs restent sur le carreau du fait de la lenteur de certaines constructions, délaissées pour mettre la priorité sur le standing, plus rentable. Aux grands maux les grands remèdes, Gnamien Konan a annoncé début juin une petite révolution dans le secteur: l’État rachètera désormais 100% des logements sociaux qui se construiront, afin d’offrir plus de garanties et de stabilité aux promoteurs, et un fonds de garantie devrait aider les acquéreurs à être solvables devant les banques, pour faire baisser les taux. Affaire à suivre.

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