Le choix des gouvernants semble être fait. Les populations devront désormais s’habituer à vivre avec la maladie à coronavirus. Après les secousses violentes sur les économies mondiales, l’heure est à la reprise des activités. Malgré l’évolution des chiffres de nouveaux cas infectés, les activités économiques ont presque toutes redémarré. À y voir de près, en dehors de sa propagation rapide, le nouveau coronavirus tue moins que certaines maladies comme le paludisme. Avec l’allégement des mesures de restrictions et le grand Abidjan qui reste toujours coupé des villes de l’intérieur du pays, il va falloir réviser les modalités de sortie et d’entrée dans la capitale économique. En plus du transport des personnes, les activités à l’intérieur du pays tournent au ralenti. Une situation qui, si elle n’est pas résolue le plus tôt possible, aggravera la situation économique des millions de nos compatriotes. L’heure n’est plus à la tergiversation. Il faut accentuer la sensibilisation sur le respect des mesures barrières, il faut déployer les grands moyens afin de veiller à la sécurité sanitaire de tous, en faisant en sorte que cela soit le moins nuisible possible pour l’économie, l’éducation et même pour la santé.
Les populations semblent l’avoir compris. Et même si chacun essaie avec ses moyens de faire face à la pandémie, il faut un effort collectif, et surtout un effort organisé et chapeauté par les pouvoir publics. Le temps des slogans est loin derrière nous. La vie politique a repris, avec la multiplication des actions des acteurs divers, calendrier électoral oblige. Mais il faut également que la santé soit une préoccupation pour tous. Le coronavirus nous ayant imposé son rythme, à nous désormais, après quelques mois d’observation, d’en tirer toutes les conséquences et de lui imposer à notre tour le notre, afin que la vie redevienne normale.
Yvann AFDAL