Une pléthore de candidatures à l’élection présidentielle, le Président de la République ne le souhaite pas. Le scrutin d’octobre 2020 pourrait voir bien des ambitions contrariées. L’on ne devrait plus assister à des candidatures fantaisistes et ne pourront postuler que ceux qui sortiront des chéquiers une centaine de millions. Une élection, ça coûte cher, très cher, dit-on. De la caution au per diem des scrutateurs le jour du scrutin, en passant par la campagne et les tournées dans le pays profond. Avec au moins 22 000 bureaux de vote et, comme nous le confiait un candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2015, une bonne campagne électorale, ce sera au bas mot plus de 5 milliards de nos francs. Une proposition qui devrait être corsée par le parrainage d’un certain nombre d’élus. Après avoir calqué la Constitution sur un modèle franco-américain, avec l’existence d’une Vice-Présidence et d’un Premier ministre, la Côte d’Ivoire s’apprête à vivre de nouvelles expériences en matière électorale
Le Code électoral, dans sa nouvelle mouture, pourrait bien empêcher quelques candidatures. Pas seulement les moins nantis, mais ceux également qui n’auraient d’élus ni à l’Assemblée nationale, ni au Sénat ou encore dans les Conseils municipaux et régionaux. Pour le Président Ouattara, qui ne compte pas faire de retour en arrière en touchant à la CEI actuelle, les dés sont déjà lancés et il faut jouer avec. 2020 pourrait s’ouvrir avec beaucoup de débats politiques, des appels à la conciliation et des sujets qui vont crisper encore plus le climat, à la veille d’une élection qui s’annonçait pourtant comme celle qui devait tourner définitivement la page de la crise née de la succession de Félix Houphouët Boigny. Ce n’est pas demain la veille et l’on devrait compter à nouveau des personnes frustrées d’avoir été écartées d’une élection.