Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) a décidé, à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire tenue le mardi 23 octobre, de suspendre sa journée « presse morte », qui était prévue pour le jeudi 25 octobre, et de privilégier les négociations qui se poursuivent. Le second report après celui enregistré début octobre. Au coeur de la crise, les nouvelles dispositions retirant à la presse un fond de soutien à l’impression. Tous les efforts entrepris pour soutenir la presse ne portent pas encore leurs fruits. L’augmentation du prix des journaux, plombée par une mauvaise distribution sur le territoire national, de même que la faillite du distributeur Edipresse, n’ont guère arrangé la situation. Résultat :, la presse reste sous perfusion et sa situation va de mal en pis. Les dizaines de séminaires organisés afin de trouver un début de solutions concrètes sont restés lettre morte. Supprimer la seule subvention qui permet encore à la plupart des journaux de survivre, pourrait être une entorse à la démocratie, là où le financement des partis politiques ne souffre d’aucune menace. C’est en quelque sorte deux poids, deux mesures, dans un contexte où il n’a jamais été demandé à un parti politique de justifier l’usage qu’il fait des fonds publics gracieusement alloués par le Trésor.
En attendant que les discussions entre les patrons de presse et le ministère de tutelle n’aboutissent, le secteur, dominé par les nouveaux medias, attend une vraie thérapie de choc et des solutions à long terme. Les séminaires ont donné assez de résolutions et de recommandations. Il faut les dépoussiérer et les mettre en œuvre. Sauf quoi, aucune subvention ne pourra sauver la presse ivoirienne. Il faut du courage, beaucoup de courage et de sacrifices, car rien ne peut s’obtenir en un claquement de doigt.
JDF TV
L'actualité en vidéo
