Est-ce qu’il y a des exemples d’ingérence de l’industrie du tabac dans la lutte anti-tabac en Côte d’Ivoire ?
Le gouvernement avait adopté le système Codentify, qui est en réalité une proposition de l’industrie du tabac. Après sensibilisation des responsables du ministère de la Santé, l’arrêté n’a jamais été appliqué. Il y a même un autre arrêté pour adopter un autre système. C’est autour de 2014 que le projet de loi relatif à la lutte anti-tabac a été adopté en Conseil des ministres mais c’est seulement en 2019 qu’il a été adopté par l’Assemblée nationale. Que s’est-il passé pendant les 5 années d’attente ?
Dans l’indice mondial, la Côte d’Ivoire, avec une note globale de 50, occupe la 25ème place sur 80 pays. Peut-on dire que le gouvernement ivoirien est sous l’influence de l’industrie du tabac ?
Notre indice de 50 points montre que la Côte d’Ivoire n’est pas la meilleure. Il y a des efforts à faire car l’ingérence est encore une réalité. Il faut apprécier la note globale par rapport aux pays qui ont moins ou plus de 50 points. Comparativement aux pays qui ont moins de 50 points, et donc une bonne pratique de l’article 5.3, la Côte d’Ivoire est encore en retard. Par contre, elle est mieux lotie que les pays qui ont plus de 50 points.
Selon vous, que doit faire le gouvernement ivoirien pour limiter l’ingérence de l’industrie du tabac en Côte d’Ivoire ?
Le gouvernement doit principalement mettre en place une disposition règlementaire pour interdire l’ingérence. Il faut aussi mettre en place un code de bonne conduite pour imposer un certain comportement aux agents publics par rapport à l’industrie du tabac et continuer de sensibiliser les populations et les pouvoirs publics sur la Convention-cadre de l’OMS pour que son application soit une réalité dans notre pays.
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