Comment analysez-vous les cas de suicides survenus en Côte d’Ivoire ?
Ce qui se passe aujourd’hui, se passait avant. Seulement, les cas de suicide restaient dans la cellule familiale. Il fallait voyager pour être informé. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Le moindre cas est commenté sur les réseaux sociaux et cela contribuent à augmenter la psychose au sein de la pullulation.
Les Ivoiriens n’ont donc pas une tendance au suicide par rapport à d’autres pays ?
Je ne crois pas. Plus la population est importante dans un pays, plus on assiste à une hausse des cas de suicide. Nous allons donc continuer à voir des cas de suicide en Côte d’Ivoire.
Que faut-il faire selon vous pour freiner le phénomène ?
Le suicide ne regarde pas la couleur de la peau, mais les moyens que les gens ont. Certains ont les moyens de se prendre des psychologues ou de faire face à leur problème, d’autres non. Aujourd’hui, il faut reconnaître qu’on assiste à la fragmentation de notre enveloppe sociale, ce qui met chacun devant des pressions. Face à la pression, la société doit mettre en place des centres d’écoutes, par exemple. Les gens à Abidjan sont plus stressés qu’ailleurs. Ils doivent être resocialisés.