Se trouver en Amphi afin de suivre les cours est l’objectif de tout étudiant. Mais trouver le moyen de locomotion adéquat pour être à l’heure demeure une équation parfois difficile à résoudre.
Se déplacer à Abidjan est déjà un problème. Pour l’étudiant, c’est un casse-tête quand il se doit d’être à l’heure en cours. Selon sa bourse, chacun choisit donc le moyen de déplacement qui lui sied. Pour grand nombre d’entre eux, contraints de se déplacer en bus, il faut faire face aux caprices de la Société des transports abidjanais (SOTRA) pour arracher une carte de bus à 3 000 francs CFA. S’en suit en moyenne 1h d’attente à l’arrêt, suivie de bousculades permanentes. Pas pour une place assise, mais juste pour se tenir debout, coincé parmi tant d’autres passagers. Cette situation oblige certains, malgré leurs maigres moyens financiers, à opter pour un mini car « gbaka » ou un taxi intercommunal ou communal, Quelques rares étudiants ont encore le privilège d’être déposés en voiture par leurs parents. Dans les uni- versités de l’intérieur du pays, ils ont la possibilité de se déplacer à moto. Au vu de ces difficultés, certains comme Didier Niamien, étudiant en pharmacie à l’université Nangui Abrogoua d’Abidjan, lance, désabusé, « qu’être étudiant est synonyme de souffrances. »
Anthony NIAMKÉ