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Numéro 33 du 26 janvier au 1er février 2017

Évènement

, MAIS PEUT MIEUX FAIRE

il, les IMF restent concentrées en zone ur-
baine, et sont ainsi éloignées des petites et 
moyennes entreprises des zones rurales. 
S’il reconnait qu’aujourd’hui, de plus en 
plus de bailleurs se disent prêts à octroyer 
des fonds aux IMF pour le nancement de 
crédit aux personnes vulnérables dans les 
zones rurales, il rappelle que le coût est dif-

cilement supportable pour ces structures. 

Il se réjouit toutefois, de l’entrée en vigueur 

prochaine du crédit-bail, qui pourra être 
une bouffée d’oxygène pour les petites et 
moyennes entreprises (PME), « qui pourront 
acquérir du matériel de production tout en 
ménageant leur trésorerie », assure-t-il.                             

Boulet scal

 Contrairement au Ghana 

voisin, où les investisseurs sont attirés par 
une baisse des impôts, en Côte d’Ivoire la 
pression scale reste forte. La question des 
taxes a été maintes fois soulevée par les 
entrepreneurs ivoiriens, qui estiment que 
celles-ci freinent leur élan d’entreprendre. 
Pour rappel, dans la loi scale de l’année 
2014, il a été procédé à l’augmentation 
des taxes sur certains services et produits, 
notamment les télécommunications et l’al-
cool. Alors à la tête de la CGECI, Jean Ka-
cou Diagou indiquait que cela s’expliquait 
par « une recherche rapide de recettes pour 
le nancement de grands projets de l’État. »  
Une situation qu’il dénonçait, tout en préco-
nisant une baisse des taxes pour attirer les 
investisseurs qui vont créer de l’emploi et 
générer davantage d’impôts pour le pays. 
Un point de vue partagé par l’administra-
teur général du groupe Bani Bah, spécialisé 
dans les travaux publics, Sédjougou Couli-
baly, pour qui « plus on aura d’entreprises, 
plus on aura des emplois et plus on aura 
des impôts pour l’Etat. 

À ce niveau, il serait utile d’élargir 
l’assiette scale an de ne pas faire 
reposer la collecte des impôts sur 
une petite partie des contribuables. 
L’élargissement permettra de ré-
duire considérablement la pression 

scale.

Il n’est jamais mauvais de copier les 
modèles qui marchent en les adap-
tant à ses réalités. La Côte d’Ivoire 
doit, en collaboration avec l’Union 
monétaire ouest Africain (UEMOA), 
trouver des mécanismes de facili-
tation d’accès aux crédits pour les 
Petites et moyennes entreprises 
(PME). Voyez-vous, le taux d’intérêt 
est très élevé dans notre zone et cela 
se justie par le fait que le taux de la 
banque centrale est de 3.5%. À cela 
s’ajoutent les taxes de chaque pays. 
Au Sénégal par exemple, l’État a fait 
des efforts sur les taxes concernant 
le crédit immobilier. Les mêmes ef-
forts seraient appréciables ici.

Il faut reconnaître que la part des ins-
titutions de micronance (IMF) dans 
le nancement du crédit est encore 
faible, compte tenu de la cible. À 
cela il faut ajouter qu’il existe beau-
coup d’IMF qui, nancièrement par-
lant, ne sont pas très solides. Enn, 
il y’a le fait que ces crédits sont en 
priorité dirigés vers les couches de la 
population qui n’ont pas accès aux 
services nanciers classiques des 
banques. Il y a encore des efforts à 
faire.

1

Comment améliorer le climat 

des affaires à travers la sca-

lité ?

2

La Côte d’Ivoire peut-elle 

copier le modèle ghanéen en 

matière de politique scale pour 

les entreprises ?

3

Quelle est la part des institu-

tions de micronance dans la 

politique de l’accès au crédit ?

3 QUESTIONS À

SEYDOU SANGARÉ

asion de faire le point. 

Classement Doing Business 
2016 : 

142è

 sur 183 pays.

9,3%

 de taux de croissance du 

PIB en 2016 (prévisionnel).

12 166

 entreprises créées en 

2016, soit une hausse de 

28% 

par rapport à 2015.

57

 réformes réalisées et 

62 

attendues pour la période 2017-
2019.

Volume des investissements en 
2016 : 

672

 milliards de FCFA.

REPÈRES