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Journal d’Abidjan - l’Hebdo

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Numéro 15 du 15 au 21 septembre 2016

Politique

Politique

compte pas baisser les bras, 
car la bataille judiciaire est loin 
d’être terminée.                                   

Mouvement des forces 
d’avenir (MFA)

 Aujourd’hui, 

après un épisode judiciaire, ce 
parti est partagé entre, d’une 
part, le président légal, en la 
personne du ministre Anzou-

mana Moutayé, et de l’autre, 
Innocent Anaky Kobenan, fon-
dateur du parti, mais débouté 
par la justice en 2015. À l’ori-
gine de la crise, le partage 
du gâteau après l’élection 
de 2010. Pendant qu’Anaky 
attend une belle récompense, 
il est soupçonné de faire du 
chantage. Décidés à demeurer 
auprès du RHDP pour l’élection 
présidentielle de 2015, des mi-
litants de son parti organisent 

un congrès, le démettent et 
plébiscitent Anzoumana Mou-
tayé, qui entrera par la suite 
au gouvernement, avec le por-
tefeuille de l’entrepreneuriat 
national, de la Promotion des 
PME et de l’Artisanat.                                   

union des socio-démo-
crates (uSD)

 Le parti fondé 

par Bernard Zadi Zaourou 
vient de connaitre, lui aussi, 
un épisode juridique. Dans une 
ordonnance de justice présen-
tée le 9 août dernier à Jeannot 
Ahoussou, ministre en charge 
du dialogue avec les partis 
politiques, François Atsain 
N’Cho s’est présenté comme 
le président de ce parti. Il vient 
de gagner une bataille contre 
le président en exercice, Henri 
Niava.

CES PEtitS PaRtiS QUi REFUSENt dE GRaNdiR

Ils survivent en se greffant 

aux plus grands. mais, en 

interne, les combats de lea-

dership et les manœuvres 

de déstabilisations font 

rage. Le mFA, le PIT et 

l’USD, ont du mal à se sta-

biliser et règlent leurs dif-

férends devant la justice.

EN bREF

mutAtioNs DANs lA 
GRANDe muette

coNstitutioN : DéRA-
pAGe Du cAleNDRieR

Le commandement supé-
rieur de l’armée a entamé 
depuis le 4 septembre, un 
vaste mouvement de rota-
tion des commandants 
d’unité qui ont déjà passé 
trois ans à la tête de leur 
unité. À Korhogo, le lieu-
tenant-colonel Fofié Koua-
kou a passé le flambeau 
le 8 septembre au Lieu-
tenant-colonel Dramane 
Traoré, et reste en attente 
d’une prise de fonction à 
Daloa, deuxième région 
militaire, en qualité d’ad-
joint au commandant ré-
gional. À Odienné, le Lieu-
tenant-colonel Dramane 
Traoré, a passé le relais 
au Lieutenant-colonel Dra-
mane Soro. Le samedi 10 
septembre, c’est le chef 
de bataillon Moriba Kaba, 
qui a pris fonction à la tête 
du Bataillon de sécurisa-
tion de l’est (BSE).

Le comité des experts en 
charge de la rédaction de 
la nouvelle constitution 
a bouclé ses consulta-
tions depuis le 18 juillet à 
Yamoussoukro avec les 
chefs et rois traditionnels. 
Ce après quoi, la dernière 
mouture devrait être rédi-
gée. Des conclusions qui 
devaient être transmises 
au chef de l’État au mois 
d’août. Même si un calen-
drier de remise officielle 
n’avait pas été fixé, la 
classe politique et les Ivoi-
riens sont en attente de ce 
texte qui, depuis bientôt 
cinq mois, anime le quoti-
dien de l’espace politique. 
Le calendrier électoral pré-
vu pour ce mois de sep-
tembre ne pourra être tenu, 
ouvrant ainsi la probabilité 
de coupler les scrutins ré-
férendaire et législatifs.

T

out héritage est difficile 
à gérer. Le PDCI en a fait 
l’expérience à la mort de 

son fondateur, Félix Houphouët 
Boigny. Quant au FPI après 
Laurent Gbagbo, il ne s’est pas 
encore remis de l’épisode poli-
tico-juridique. C’est aujourd’hui 
au tour de leaders de petits 
partis de se succéder au tribu-
nal, afin d’avoir le contrôle et 
espérer des lendemains meil-
leurs au sein d’une coalition.                            

Parti ivoirien des travailleurs 
(PIT)

 Ce parti connait sa pre-

mière crise au lendemain du 
premier tour de l’élection pré-
sidentielle d’octobre 2010 où 
il a récolté 0,29% des voix. 
Alors que le professeur Francis 
Wodié décide de s’engager au-
près du RHDP pour le second 
tour, Angèle Gnosoa s’oppose, 
créant ainsi un bicéphalisme. 
Celle qui était alors vice-prési-
dente du parti, profite du séjour 
de Francis Wodié à l’hôtel du 
Golf, lieu de retranchement du 
candidat Alassane Ouattara 
entre décembre 2010 et avril 
2011, pour prendre le contrôle 
du siège. Le congrès qui s’en 
suivra, après la nomination 
de Francis Wodié au poste de 
président du Conseil consti-
tutionnel, consacre la scission 
du parti. D’un côté, Daniel Aka 
Ahizi, qui veut rester dans l’op-
position, et de l’autre, Joseph 
Séka Séka qui, lui, souhaite 
rejoindre la coalition au pouvoir. 
Le débat se déporte au tribunal 
qui, après avoir débouté Jo-
seph Séka Séka en août 2015, 
tranche en sa faveur un an plus 
tard. Mais le camp Ahizi ne 

Ouakaltio OuATTARA

L’héritage éffrité de

 Bernard zadi zahourou et Francis Wodie.

Au tour de leaders de petits partis de 
se succéder au tribunal, afin d’avoir 
le contrôle et espérer des lende-
mains meilleurs.