Rentrée scolaire : au pas de charge

Nouvelle rentrée, nouveaux challenges pour tous les acteurs

C’est la rentrée des classes depuis le 13 septembre pour le primaire et le secondaire, les universités et grandes écoles devront attendre encore deux à trois mois. La raison est simple : les inscriptions en vue de l’orientation des nouveaux bacheliers 2016 ne sont pas encore ouvertes. L’heure est donc au choix des filières d’orientation, ce qui est difficile pour des milliers de futurs étudiants qui amorcent le dernier virage de leur cursus de formation. Si certains ont la chance d’être orientés dans la filière de leur rêve, d’autres se contenteront de leur second ou troisième choix. Les plus malheureux se verront contraints de suivre une filière qui leur sera imposée dans un contexte où le fossé entre formation et emploi s’agrandit.

Le 30 juin, le directeur de cabinet du ministre de l’Éducation nationale, Assoumou Kabran , annonçait l’ouverture en ligne des inscriptions. Celles-ci se se pour- suivent. Les frais sont fixés à 3 000 francs CFA pour le public et 6 000 pour le privé. Cette année, les trois directions régionales de l’éducation nationale (DREN) qui « auront eu le pourcentage d’inscrits le plus élevé, entre le 30 juin et le 05 août 2016 à minuit», seront récompensées, avait alors lancé Assoumou Kabran. Même si des avancées notables ont été enregistrées dans le système éducatif, notamment au niveau de l’enseignement primaire et secondaire général.

Pari gagné

Kandia Camara Kamissoko, ministre de l’Education nationale, a su, au fil des années, imposer une touche particulière à son département, alors que peu de personnes lui accordaient la confiance à ce poste. Depuis lors, les grèves à répétition des élèves ont pris fin, et les années scolaires sont presque normales, malgré quelques débrayages du corps enseignant. Mais l’école ivoirienne a connu pire. Pour l’heure, la ministre peut mettre à son actif les bons résultats aux différents examens de fin d’année, dont les taux de réussite s’accroient d’année en année, et le calme retrouvé dans les lycées. Mais des efforts restent à faire. La politique de l’école gratuite et obligatoire instaurée en 2015, n’est pas encore complètement effective. Encore deux millions d’enfants de 6 à 16 ans n’ont pas la chance de prendre le chemin de l’école. Quant au phénomène des grossesses en milieu scolaire, il reste encore un épineux problème à résoudre. Si une baisse de 25% a été notée à ce niveau, le gouvernement entend poursuivre ses efforts, à travers la construction de collèges de proximité, de même que l’extension des cantines scolaires à l’enseignement secondaire, en vue de réduire la vulnérabilité des jeunes filles. la reforme de taille cette année est l’ouverture des classes les mercredis afin d’atteindre le quantum horaire qui est de 990 heures.

Echec à l’université

Le nouveau départ annoncé en 2013, après deux ans de fermetures (2011 et 2012), n’a pas eu lieu. Les vieux démons qui perturbaient l’université ivoirienne ont vite ressurgi. Grèves intempestives des étudiants, des enseignants et du personnel administratif ont très vite enrhumé le départ nouveau. Résultat : en quatre années d’ouverture, ce département en est à son troisième ministre. Après Ibrahim Cissé Bacongo et Gnamien Konan, c’est aujourd’hui Ly-Ramata Bakayoko qui est aux commandes. Les mêmes problèmes, liés aux conditions d’études et de vie des étudiants en cité universitaire de- meurent encore. La difficile application du système Licence-Maitrise-Doctorat (LMD), le retour des années universitaires qui s’étendent sur plus de neuf mois, baptisées « années manches longues », ou le retard dans le paiement des primes de recherches des enseignants, minent encore les cinq universités que compte le pays. Cette situation n’empêche nullement des nouveaux candidats de frapper chaque année aux portes des universités et grandes écoles. En 2016, ils sont 97 343 bacheliers qui attendent d’être orientés dans des universités déjà surpeuplées. Alors que celle de Man est encore en construction, les universités annoncées pour San Pedro et Bondoukou n’ont pas encore connu un début de réalisation. Pourtant, ces dernières, dont l’ouverture était prévue pour 2016 et 2017, devraient contribuer à désengorger celle de Cocody, et ainsi permettre aux étudiants de certaines régions d’être plus proches de leurs parents.

Un système inadéquat

Du secondaire à l’université, tant dans l’enseignement général que professionnel, le système éducatif ivoirien pose le problème de formation adé- quate aux besoins et à l’évolution du marché de l’emploi. Un système hérité du modèle français qui, par exemple, n’offre pas toujours aux potentiels entrepreneurs la chance de s’exprimer, de développer leur talent, ou même de le faire naître. « En réalité, les élèves et étudiants font des formations, en sortent avec des diplômes, mais ne sont pas directement aptes à exercer un emploi. L’enseignement public ivoirien demeure beaucoup trop général, alors que pour avoir même un premier emploi, une expérience est demandée », explique Ferdinand Ngoran Konan, inspecteur d’orientation, chargé du suivi et encadrement des élèves à la DREN de Man. D’où le gros des diplômés qui se dirigent tous vers les concours de la fonction publique, car le chemin pour une place dans le secteur privé est difficile. Beaucoup militent pour un changement du système éducatif, afin qu’au niveau de l’enseignement général, un volet pratique soit adopté et adapté pour bien accompagner les élèves et étudiants dans leur cursus. « Ce sera couteux, mais cela donnera une chance aux élèves et étudiants d’avoir à la fois un diplôme et Numéro 15 du 15 au 21 septembre 2016 Dossier Rentrée une formation pratique. Et donc, prêts pour le marché de l’emploi », soutient M. Konan. Une réalité partagée par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, dont le rapport 2015 met en cause l’absence de partenariat structuré entre l’éducation nationale et le secteur privé. « Les employeurs se plaignent de ne pas trouver les bons profils, car les formations dispensées dans les grandes écoles et les universités ne tiennent pas toujours compte des besoins du marché du travail », explique pour sa part Ibrahim Yéo, titulaire d’une maitrise en géographie et enseignant d’éducation au droits humains (EDH) au lycée hôtelier de Cocody-Riviera. Une option bien loin de sa formation reçue à l’université de Cocody. Même s’il se réjouit du fait que le ministère de l’Enseignement supérieur ait procédé, en 2013, à la suppression de plusieurs filières du BTS, qui n’aboutissent à aucun emploi, Hérvé Gueu, diplômé au chômage, pense que des efforts restent encore à faire. « Nous sommes passés de 53 à 26 filières pour le BTS. Mais dans le fond, ces cursus restent des usines de formation de chômeurs, car nous en sortons avec des formations au rabais et sans exercice pratique », se désole-t-il.

Ouakaltio OUATTARA

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