Ce samedi 7 octobre, les spotlights seront tournés vers le Sofitel Hôtel Ivoire pour la 12è édition de « Afrik Fashion Show ». Pour l’occasion, JDA a rencontré la promotrice de l'événement, Mme Isabelle Anoh.
Pour « Afrik Fashion Show 2017 », à quoi le public ivoirien doit-il s’attendre ?
Nous recevons 15 créateurs, à 70% ivoiriens et à 30% étrangers, comme à l’accoutumée. Depuis la première édition, nous sommes dans cet esprit d’intégration, parce que nous ne pouvons pas réussir de façon enclavée. Cet évènement est une plateforme d’échange interculturelle, où les Ivoiriens s’inspireront du travail des autres pays et vice-versa, pour un meilleur positionnement et une meilleure créativité. Cette année, nous avons lancé le concept « Dessine-moi une robe », qui permettra à un jeune créateur de présenter une œuvre.
Que comprendre du thème de cette année ?
Le thème est « Mode africaine : inspiration et créativité », parce que nous avons fait le constat que la mode africaine inspire le monde. Nous voyons des stars planétaires porter des tenues en pagne, s’inspirant de nos manières de nous habiller. Nous voulons mettre en avant ce style et mieux faire connaitre le pagne traditionnel. C’est vrai qu’il y a le Wax, mais nous avons aussi des tissus qui nous sont propres.
Pourquoi voulez-vous créer une association qui réunira les stylistes africains ?
Cela part d’un constat tout simple. « Afrik Fashion show » se tiendra le samedi 7 octobre et au Ghana il y aura les « Gliss Fashion Show » à la même date. Nous nous sommes dit qu’il faudrait avoir un calendrier commun en Afrique pour les évènements et, au-delà, pour essayer de capter des fonds, de trouver des appuis financiers. Déjà, nous avons beaucoup d’adhésions, et j’espère qu’au sortir de notre réunion nous élirons un président, afin de pouvoir asseoir une association forte.
Quel regard portez-vous sur la mode ivoirienne d’aujourd’hui ?
La mode ivoirienne est en pleine évolution, avec des stylistes pleins de créativité. Malheureusement, nous n’avons pas encore atteint l’étape de l’industrialisation. Il faudra que nous le fassions en nous tournant vers le prêt à porter. Aujourd’hui, des marques de vêtements bien connues sortent des tenues toutes simples qui se vendent comme des petits pains. Alors pourquoi ne pas en faire autant en créant des lignes de vêtements accessibles à toutes les franges de la population, dans le pays et au-delà ? La mode est un luxe mais il faut penser à la jeune génération, qui se dirige vers la friperie lorsqu’elle a envie de s’habiller.
Propos recueillis par Anthony NIAMKE